Quand j’étais petite, j’écrivais pour faire passer le temps.
Je m’ennuyais souvent, en particulier à l’école. Ecrire, c’était un moyen facile, pratique et discret de m’évader d’une soporifique salle de classe vers des contrées qui m’intéressaient davantage.
Je me souviens distinctement d’être assise en classe, de fixer l’horloge au-dessus du tableau et d’agoniser devant l’insoutenable lenteur à laquelle s'égrénaient les minutes.
J’ai beaucoup prié pour que l’aiguille de ma montre accélère.
Mes incantations ont été entendues. Hélas, un peu tardivement.
Plus je vieillis et plus il me semble que le temps ne cesse de se contracter.
Chaque année me paraît passer un peu plus vite que la précédente. A vous aussi ?
C’est banal, je sais – d’une banalité brutale.