“C’est à la fois impossible et nécessaire.”
Voilà l’impression qui m’étreint quand j’essaie d’écrire cet article sur le bien-être.
Comment écrire sur la joie en ce moment ? N’y a-t-il pas une forme d’indécence à proposer des façons de cultiver son bien-être quand tant de personnes subissent une violence difficile à imaginer ?
Les massacres se poursuivent en Palestine. Les protestations citoyennes partout sur la planète s’essoufflent. Est-ce vraiment l’heure de protéger notre joie, ou bien au contraire de vivre un deuil ?
D’ailleurs, en parlant de la Palestine : sur la suggestion d’une abonnée (merci à elle), je marraine une cagnotte vérifiée pour aider Muhammad Bassam, un jeune homme palestinien, et sa famille à survivre.
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En plus du contexte politique horrifiant, le sujet du bien-être me fait peur aussi parce que mon point de vue n’est pas tout à fait aligné avec la doxa de mon milieu militant.
J’ai l’impression qu’autour de moi, dans des cercles politisés, le seul discours acceptable sur la joie est celui qui consiste à dire qu’il faut apprendre à trouver de la force et du plaisir dans l’engagement politique.
Par exemple, quand j’avoue que je trouve la période difficile et douloureuse, on me répond souvent : “c’est dans l’action collective que tu vas puiser de l’énergie !”.
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