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Avatar de kossi_wa

Totalement d'accord avec la fin, le problème vient des plate formes qui exploitent les créateurs.ices, même si faire ce constat et attendre le changement de système ne solutionne pas le problème maintenant.

Il y a peut être aussi quelque chose à voir avec notre rapport aux "influencer.euses" et les relations parasociales. Pour les spectateurs.ices, pas facile de maintenir la bonne distance et ne pas être vexés dès qu'iels font qqch qu'on désapprouve.

Les positions absolues montrent qu'on oublie que c'est une personne derrière l'écran.

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Avatar de Léa

Merci beaucoup Louise pour ce billet toujours très bien écrit et pleins de nuances ! Pour mes deux centimes : je pense que ce qui rentre aussi en compte c’est l’exigence qui est mise sur la personne qui crée du contenu. C’est-à-dire que à la base le bénévolat associatif n’as pas à être rémunéré mais en échange la personne est totalement libre d’arrêter, de ne pas se pointer et surtout on a pas le droit de lui demander un niveau professionnel ! Et même avec ça, la plupart des associations

(Même les petits clubs sportifs) ont des sponsors sans que ça fasse sourciller personne. Or sur les réseaux sociaux on a de plus en plus d’attentes des créateurs et créatrice et les gens attendent maintenant des piges de niveau professionnel. Je vois très souvent des commentaires sous des comptes disant « je suis cette personne car sont contenus est plus qualitatif que ce que je lis dans la presse ». Ça m’interroge beaucoup du coup cette hypocrisie parce que les journalistes de Mediapart qui écrivent des articles sur le féminisme personne ne va s’offusquer du faite que ces personnes sont rémunérés et qu’il faut payer l’abonnement au journal. Pourquoi ne pas dire que Mediapart et ses journalistes aussi font du beurre sur la cause ? Tout simplement et je le crois très sincèrement : car on déteste et méprise inconsciemment les outsiders.

Pour moi c’est ça l’hypocrisie… Aujourd’hui la plupart des personnes qui tiennent des gros comptes (quand c’est pas carrément des médias) travaillent dessus une cinquantaine d’heures par semaine et leur travail bénéficie gratuitement à la communauté. On ne peut pas juste les exploiter et nier qu’il s’agit d’un travail coûteux et épuisant même si effectivement elles en tirent souvent des avantages (livres, notoriété, capital symbolique, opportunités pro,…). Enfin à nuancer côté opportunité pro… Il ne faut pas oublier qu’être exposé et politisé peut ouvrir des voix pro mais aussi en fermer beaucoup d’autres. J’ai déjà rencontrée des féministes qui ont du faire toute leur carrière en lien avec le féminisme à la suite de leur militantisme alors qu’elles auraient aimées partir car malheureusement l’étiquette féministe leur collaient à la peau dans le milieu pro…

Bref, comme tu le disais il faut voir qu’elle est l’objectif : continuer à produire du contenu dans de bonnes conditions et de manière éthique pour soi et les autres ou juste sans servir de vitrine pro ?

Voilà, en tout cas merci infiniment pour ce texte d’une grande qualité comme à ton habitude

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