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Jul 9Liked by Louise Morel

Pour se rassurer sur l'impact de ce qu'on fait, c'est important de se rappeler comment des petites actions nous ont marqué nous à nos débuts : moi je me souviens des autoc et affiches queers dans ma ville avant que je soit out qui me faisaient un bien fou, des premiers fanzines que j'ai lu, des premières discussions,ect

Aujourd'hui je suis depuis 7 ans dans la même asso et parfois j'ai l'impression que ce que je fais n'avance à rien (spoiler : c'est faux) mais si je reprends les yeux du moi de 18/20 ans les accueils chaleureux, l'entraide, les groupes de parole et les manifs qu'on met en place font des effets concrets pour plein de personnes qui seraient jamais arrivées à la politique si elles avaient pas fréquentées nos espaces.

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Complètement d'accord ! Se souvenir de la façon dont on a été touché·e au tout début, par de toutes petites choses. Merci pour ton commentaire, ça me met du baume au cœur

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Bref, militer, c’est comme le ménage : ce n’est pas un bon coup très visible, c’est une somme de petites actions plusieurs fois par heure ou par jour où par semaine, mais ce n’est pas « rien ».

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🔥✊🏻💜

Après avoir passé des années à rouspéter à moi même sous la douche, à 38 ans, j’ai enfin rejoint un collectif politique progressiste quand j’ai emménagé dans ma nouvelle ville il y a 7 ans. Même si je n’en fait plus partie officiellement et si j’ai été très déçue en général, on a fait avancé les choses et surtout, j’ai rencontré des personnes avec qui je suis devenue amie, qui font partie de ma famille queer et avec qui je continue de militer régulièrement. Rien n’est parfait, mais c’est génial de se lancer! ✊🏻💜✊🏻

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Oui voilà ! Même quand on est déçu·e, ça nous fait grandir !!

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J’ai lu un long article sur un sociologue qui explique la déroute de la gauche et la montée de l’extrême-droite par un « transfert de compétences »/« un abandon stratégique catastrophique « : après la guerre, la gauche, du communisme aux radicaux en passant par la gauche chrétienne avaient une présence quotidienne parmi la population, un réseau d’aide et de soutien, une présence dans la vie quotidienne, donc une connaissance des vrais problèmes et aspirations des gens. Aujourd’hui, la gauche est conduite par la même élite que la droite, elle a abandonné les actions de terrain : maraudes, politiques éducatives, culturelles et sportives qui ne s’adressent plus aux plus en difficulté ou même ceux qui peuvent se tirer vers le haut. Elle a abandonné ce terrain à l’extrême-droite et aux communautarismes (souvent financés par l’étranger des deux côtés, et je n’oublie pas l’acharnement idéologique de nombre de militants LFI-pas tous - autour des migrants, mais pas des autres problèmes, pas au même niveau d’engagement). Je crois si aujourd’hui, ce sont les plus enragés qui sont les plus engagés. Les gens « normaux », modérés, qui veulent juste un monde plus juste et plus en lien se taisent et se terrent. (Je prends souvent l’exemple des chausseurs : ceux qui laissent les petits tranquilles, qui respectent les lois, qui acceptent de rentrer bredouille parce qu’ils ont juste pris leur pied dans la nature et ça leur suffit, ceux-là ne sont pas dans les dirigeants des instances, ne sont pas interrogés par les médias, ne gueulent pas à tue-tête leur volonté de domination… ils se croient isolés parce que pas représentés, et pas représentés parce que des calmes et modérés, bien que passionnés) On a besoin que les médias, les associations fassent de la place aux silencieux et besogneux, aux « gentils » comme disent Souchon et Voulzy dans plusieurs chansons : ce sont eux qui peignent les couleurs les plus brillantes du monde. Engageons-nous pour faire masse et donner de l’inertie aux excités. Dans ce qui nous semble juste. Parfois une parole, un geste, ça suffit. Dépenser son argent de manière délibérée est aussi un engagement à petit bruit, mais avec le nombre, à grand effet!

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Aug 12Liked by Louise Morel

Merci pour cette lettre qui me fait beaucoup de bien. Je milite depuis quelques années dans une association et j'ai régulièrement des vagues de panique à l'idée de ne pas en faire assez, ou pas au bon endroit, j'aimerais me dédoubler pour être sur tous les fronts, et en même temps faire envie pour que d'autres personnes nous rejoignent et s'y sentent bien etc... Mais je comprends aussi que nous faisons ce que nous pouvons pour soutenir différentes luttes et être solidaires les un‧es avec les autres, et que ça compte malgré tout.

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je suis heureuse que ça te parle !

oui on se met souvent tellement de pression... et on finit par perdre de vue le plaisir qu'on peut trouver à lutter ensemble.

bravo à toi pour ton engagement dans une asso<3

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Merci pour cet article essentiel qui va beaucoup circuler je pense ;)

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J’aime ton idée du collectif, aussi même si je n’ai parlé que des actions individuelles.

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J'ajoute ici une ressource envoyée par email (quelqu'un qui ne souhaite pas commenter), pour que cette ressource soit publique et circule : https://www.flowcode.com/page/agircontrelahaine

par une personne écrivant sous le pseudo "la psy révoltée"

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