Mercredi dernier, début d’après-midi.
Je viens de sortir du hall de mon immeuble pour faire une petite promenade – quand je travaille depuis la maison, j’ai toujours besoin de me dégourdir les jambes et de m’aérer la tête.
Ma main est encore sur la poignée de la lourde porte du bâtiment, l’air vif me pique les joues quand soudain, mon cœur rate un battement.
Ai-je croisé un·e ex ?
Non.
La raison pour laquelle je suspends mon geste en criant “putain ! merde !” avec l’élégance à la française qui me caractérise, c’est que mon cerveau vient de m’envoyer une information capitale :
Je dois me rendre à un événement autour de la traduction en allemand de Devenir lesbienne.
Demain.
A Leipzig.
Et j’ai COMPLÈTEMENT OUBLIÉ.
Billets de train ? Nope ❌
Prévenu mon amoureuxe que je ne serai pas là ? Nope ❌
Tenu au courant la coanimatrice de l’événement ? Noooooon ❌
Organisé une autre réunion sur le même créneau, que je vais devoir annuler en forçant les 2 autres personnes qui s’étaient libérées à trouver un autre moment ? OUI ✅
Je me suis sentie tellement bête.
Je dois avouer que ce genre d’oublis m’arrive de temps en temps.
Je sais que je dois tout noter dans mon agenda sous peine de disparition immédiate de l’info, mais parfois, j’oublie de noter pour ne pas oublier.
(Surtout quand je suis fatiguée, ce qui est le cas en ce moment : je viens de rendre un gros manuscrit.)
Passé le premier moment de panique, cette histoire a eu deux bons côtés :
Mes petits neurones ont choisi de faire remonter l’info à la surface pile à temps pour que je répare ma bévue. La lecture s’est bien passée, j’étais à l’heure, c’était doux et drôle.
Les les·bi·ennes, sérieux, mais quelle audience en or massif, à poser des questions trop malines (“quelle est ta critique préférée du livre ?”) ou chou (“comment tu fais pour flirter ? asking for a friend”).
Cette anecdote cocasse m’encourage à organiser plus activement les prochains mois. D’autant que vous êtes plusieurs à m’avoir écrit en me demandant les dates des prochains ateliers du Grain.
Je vous propose donc un point agenda pour que vous puissiez noter toutes les dates qui vous intéressent jusqu’à la fin de l’année.
(Et, contrairement à moi, ne pas vous réveiller au dernier moment avec des sueurs froides.)
Côté ateliers du Grain, les prochains auront lieu :
Le mercredi 29 octobre de 17h30 à 19h (thème : Écrire avec le goût & les odeurs)
Le mardi 20 novembre de midi à 13h30 (thème : Écrire la colère)
Le dimanche 21 décembre de 15h à 16h30 (thème : Faire le bilan de 2025)
J’essaie de varier les jours et les créneaux horaires pour que ça convienne au plus grand nombre. Pour mémoire, on fait 45 minutes d’écriture et 45 minutes de lectures/retours sur les textes (en gros), donc si la discussion ne vous intéresse pas, vous pouvez partir plus tôt.
Je vais aussi proposer un atelier collectif en personne, à Paris.
Youhouuu !
Ça fait si longtemps que je n’ai pas animé d’atelier en langue française où on est physiquement dans la même pièce.
J’ai hâte.
Ce sera à Violette & Co, le dimanche 9 novembre, de 15 heures à 16 heures 30.
Notre thème : amours queers.
Cet atelier s’adresse aux personnes queers, rien que les personnes queers, toutes les personnes queers.
Ce qui veut dire : oui, bien sûr que les personnes bies en couple hétéro sont bienvenu·es 💜
Et les personnes en questionnement aussi. Douter c’est un peu ma passion dans la vie, venez, on va se comprendre.
J’ai pensé l’atelier comme un moment de soin communautaire, et le prix est solidaire pour tenir compte du fait qu’il se déroule dans l’espace associatif de Violette & Co : il est compris entre 15 et 25 euros en fonction de votre situation, et même gratuit sous certaines conditions.
Merci à l’équipe de Violette & Co, en particulier Marame Kane, qui m’a soufflé un système pour fixer le tarif.
Il n’y a que 10 places. Pour vous inscrire, écrivez-moi rapidement et je vous expliquerai tout.
Donc si on résume :
En octobre :
atelier en ligne le mercredi 29 octobre de 17h30 à 19h (thème : Écrire avec le goût & les odeurs)
En novembre :
atelier en présentiel à Paris le 9 novembre à 15 heures (thème : Amours queers, mixité choisie entre personnes queers/en questionnement)
atelier en ligne jeudi 20 novembre de midi à 13h30 (thème : Écrire la colère)
En décembre :
atelier en ligne le dimanche 21 décembre de 15h à 16h30 (thème : Faire le bilan de 2025)
C’est bon, vous avez tout noté ?
Si vous oubliez, sachez que vous aurez toute mon empathie.
Car l’autre bon côté de rater des trucs à intervalles réguliers, c’est que je ne juge pas trop les gens qui me posent des lapins.
Le moment de joie de la semaine, c’est quand j’ai appris que le marathon d’écriture pour Gaza organisé par Elodie Maury et Sarah Fouilloux avait permis de récolter plus de 3000 euros.
On a été douze animatrices à se mobiliser bénévolement pour faire exister l’événement et vous avez été plus de cent participant·es à embarquer avec nous.
Je salue l’énorme travail de coordination mené par plusieurs membres du collectif pour communiquer sur l’événement, faire en sorte que tout fonctionne en coulisses, garder une bonne énergie dans le groupe. Respect et gratitude envers elles.
Quelle joie de constater que ces efforts ont abouti !
Et aussi, j’avais envie de vous parler de l’écureuil qui boulotte des trucs sur l’arbre que je vois depuis mon bureau. Il passe tout l’aprem à grimper et redescendre en mangeant des trucs, c’est insoutenablement mignon.
Et vous, le moment de joie de la semaine, c’était quoi ?
Dites-nous en commentaire. La joie se cultive et se partage — quelques mots suffisent à la savourer.
Je serai aussi curieuse de savoir si vous aussi, il vous arrive d’oublier des rendez-vous. Et si ça ne vous arrive jamais, dites-moi comment vous faites !
Aller à la salle de sport avec une copine 💛 et les mots de mes ami·es qui m'accompagnent dans les montagnes russes d'une nouvelle relation amoureuse 🙈🥰
Joie saisonnière: l'odeur des coings bien rangés dans leurs cageots dans l'entrée, si douce & fruitée