Trois minutes pour changer une vie
OK, ce titre est clickbait as fuck. C'est parce que j'ai deux grandes nouvelles à vous annoncer.
Je me sens nerveuse comme à mon premier date. Mains moites, cœur battant.
Il y a de quoi.
C’est que j’ai non pas une, mais deux grandes nouvelles à vous annoncer.
D’abord, à partir d’aujourd’hui, je lance une offre payante pour la newsletter.
Ensuite, j'arrête complètement de publier mes textes sur Instagram.
A mon échelle, ce sont deux changements importants.
Si vous êtes d’ores et déjà convaincu·e de vouloir me soutenir financièrement, merci merci merci et il suffit de cliquer ici :
Et si vous voulez en savoir plus avant de vous décider, la suite de l’article devrait vous intéresser.
Cela fait bientôt deux ans que je tiens cette espèce de journal de bord.
A la base, j’ai eu l'idée de lancer un blog, puis un compte Instagram et enfin une newsletter, pour m'offrir une petite bulle de créativité. Plus vraiment hétéra, pas encore tout à fait à l’aise dans mon nouveau costume de lesbienne, j’ai écrit ce que je vivais pour trouver d’autres personnes habitant les terres mouvantes de l’entre-deux.
Certain·es disent qu’iels écrivent pour elleux mêmes et je trouve ça super classe - mais moi, j'écris vraiment pour faire lien. Tenter de bâtir un pont, puis guetter avec espoir qui prendra la peine et le risque de le traverser.
Aujourd’hui, nous sommes plusieurs milliers à arpenter les passerelles que j’esquisse.
Je ne vais bouder ni mon plaisir ni ma fierté, encore moins jouer à la meuf blasée.
Alors merci.
Merci pour votre soutien, merci pour vos mots doux, pour vos idées enrichissantes et tout simplement, merci pour votre présence. Dans un monde saturé d’infos et de contenus, je mesure ma chance d'être lue.
Pourtant, il y a quelques mois, je me suis aperçue que quelque chose n’allait pas dans mon rapport à Instagram.
Le plaisir avait cédé place à l'obligation. La joie s’effaçait devant la pression.
J’avais fini par m’imposer un rythme de publication super strict, des deadlines à tenir voire des objectifs chiffrés : le nombre de likes, le nombre d'abonnés.
Je sais, je sais : bien sûr qu’on s’en fout, que c’est pas ça l'important. Mais tout sur Instagram est fait pour que si, ça devienne crucial, et la vérité c’est que c’est super dur d’y échapper. Moi en tout cas, je n’y arrive pas.
C’est un problème tristement banal en régime capitaliste : au fil du temps, les frontières entre le hobby et l’occupation pro se sont floutées. Je me suis retrouvée piégée dans une logique pas super constructive, ni bénéfique à ma santé mentale ou à mon estime de moi-même… Alors qu’au départ, tout ça avait commencé comme un jeu.
Bref, le serpent se mordait la queue et moi j'étouffais un peu.
Je cesse donc d’utiliser mon compte Instagram comme vecteur de diffusion de mes textes.
Si vous aimez me lire, c’est exclusivement et uniquement à travers cette newsletter que ce sera possible.
Vous pouvez commenter, vous pouvez m'écrire (il suffit de répondre à la newsletter) et vous pouvez même liker mes posts si le cœur vous en dit, mais notre relation autrice/lecteurice n’est pas dictée par un algorithme inconnu dont l’unique logique est de maximiser les profits de Facebook-Meta. Ça change tout.
Pour être claire : je ne supprime pas mon compte Instagram car j’aime mater des vidéos de chats (et de loutres) (et de petits cochons). Et je trouve ça chouette de relayer de belles initiatives en story.
Mais je ne posterai plus mes textes sur Instagram. Même pas des extraits, même pas de temps en temps.
Je souhaite aussi vous donner la possibilité de me soutenir financièrement pour ce que j'écris.
J’en avais déjà parlé ici : l’absence de rémunération des créateurices sur les réseaux sociaux me paraît profondément injuste, pour les féministes comme pour les autres.
Je l’ai déjà dit aussi : je n’ai pas le goût du sacrifice, ni celui de la fausse modestie.
Ce qui a commencé comme un passe-temps est devenu un travail d’écriture sérieux et régulier.
J’arrive à un stade où j’assume de demander de la reconnaissance pour la qualité de mon travail, et je veux dire par là une reconnaissance qui n’est pas faite que de médailles en chocolat et du shoot de dopamine qui les accompagne.
Je lance donc une offre payante pour la newsletter. Youpi !
Ça commence à 5 euros par mois, le tarif le plus bas possible sur Substack. Pour mettre les choses en perspective, c’est à peu près le prix d’une pinte de bière ou d’une grosse barquette de frites (j’adore les deux).
Le tarif annuel est à 50 euros, soit deux mois offerts.
Si vous en avez les moyens et que vous appréciez mon travail, je vous invite vraiment à prendre la souscription payante aujourd’hui pour cinq raisons.
Vous faites un choix éthique et politique, celui de rémunérer une autrice indépendante dont le propos contribue à élargir vos horizons.
De la même manière qu’il faut payer pour notre porno si on veut avoir une chance qu’il soit produit dans des conditions décentes, il faut aussi payer les auteurices qui nous font rire ou réfléchir.
C’est vraiment super facile de s’abonner.
J’ai testé et je peux vous le garantir : ça prend littéralement 3 minutes. Et ça change ma vie, tout aussi littéralement.
3 minutes pour changer une vie, ça vaut le coup non ?
(Vous pouvez bien sûr changer d’avis et vous désabonner tout aussi rapidement.)
Vous avez accès à plus de textes que les abonnées qui ne paient pas.
Un article sur deux est réservé aux personnes qui font le choix de payer mon travail. L’accès aux archives (tous les textes publiés avant le mois en cours) est également restreint aux personnes qui rémunèrent mon boulot.
Si vous aimez ce que j’écris, prendre une souscription payante à la newsletter c’est le meilleur moyen de me soutenir.
Vous vous dites peut-être que j’écris déjà des livres et que je gagne de l’argent de cette façon-là. Pour info, je ne touche qu’un petit pourcentage du prix de vente de mes livres, soit entre 1 euro et 1,5 euro environ pour chaque exemplaire.
Qu’on se comprenne bien : il faut continuer d’acheter des bouquins. On sait toustes que les librairies et les maisons d'édition indépendantes sont indispensables à la survie d’une démocratie digne de ce nom.
Mais en termes de rémunération, le marché du livre… c’est pas génial (pour les éditeur·ices comme pour les auteur·ices, d’ailleurs). Alors, si vous trouvez que j'écris des trucs pas trop cons, la souscription payante à la newsletter c’est un moyen efficace de m’encourager à continuer.
Cerise sur le gâteau : un chouette cadeau est inclus avec l’abonnement pour les premières souscriptions annuelles.
Vous recevrez dans votre boîte aux lettres un lot de stickers qui viennent de chez nos copaines Sapphosutra.
Ça brille, ça claque, c’est fait dans le cadre d’un super projet de visibilisation des sexualites sapphiques et ça a une valeur d’environ 10 euros avec les frais de port (qui sont bien sûr offerts).
Histoire qu’en me soutenant, vous vous fassiez plaisir à vous aussi.
Cette offre est limitée aux premières souscriptions annuelles. Abonnez-vous tout de suite si vous voulez en profiter.
Voilà, c’est tout pour aujourd'hui.
Si vous avez des questions, vous pouvez bien sûr les poser en commentaire ou bien répondre à cet email.
Une fois n’est pas coutume, je n’ai pas de conclusion à vous proposer.
Merci d'être là, tout simplement <3
P.-S. : Si vous êtes riche, vous pouvez souscrire une contribution spéciale d’un montant de 80 euros par an - et je vous offre aussi les beaux autocollants Sapphosutra. Pour info, en France, le seuil de richesse pour une personne seule c’est 3 673 euros nets par mois, et 5 510 euros pour un couple sans enfant.
P.-P.-S. : les prochains posts, cette semaine, seront liés au lancement de l’abonnement payant. Pas de spam (vous me connaissez), mais quelques relances amicales. Après, on n’en parlera plus avant quelque temps.