le genre feel-good, c'est des oeuvres où j'ai la certitude que la situation finale va être favorable aux personnages (pas forcément tout est bien qui finit bien, mais même si iels n'obtiennent pas ce qu'iels désirent iels sont suffisamment en paix pour savoir qu'iels vont aller de l'avent fortts des leçons apprises pendant le récit), des oeuvres qui portent un regard de tendresse et de compassion sur leurs personnages (principaux ou "antagonistes", lesquels sont humaniséés), des oeuvres avec des "bons sentiments", qui portent des valeurs comme la bienveillance et la solidarité. Elles peuvent dépeindre la construction de communauté, la résolution de conflits, l'acceptation de ses ombres et l'apprentissage de comment faire mieux. Ce sont des récits optimistes. Ca peut être des comédies aussi. Parmi mes oeuvres de réconfort, il y a The marvelous Mrs Maisel : les personnages sont délicieusement timbréés chacunn à leur manière et le récit est porté par un vent de fraicheur et de légère absurdité. Anne de Green Gables aussi, pour la manière dont les personnages s'attachent progressivement au personnage éponyme en dépit de ses excentricités.
La série Ted Lasso! L’histoire d’un coach de football américain super enthousiaste qui coach une équipe de foot. Je suis contente d’avoir regardé malgré le fait que j’en ai rien à carrer du foot. Parce que les personnages sont juste super gentils entre eux, solidaires, attentionnés, et de voir des hommes qui se soutenaient, s’écoulaient et s’encourageaient c’était trop safe à vivre. Pareil pour Becky Chambers l’écrivaine de sci-fi cosy et queer… franchement mes trucs feel good c’est juste des gens qui sont gentils entre eux et un univers où il y a de la solidarité. Beaucoup d’histoires sont basées sur la violence et le conflit, mais je pense qu’on sous estime à mort les utopies.
haha tu me donnes envies de regarder cette série alors que vraiment le foot américain it's a big no!! Personnages gentils entre eux, je note précieusement.
Ted Lasso c'est vraiment du feel food intelligent avec un personnage principal masculin tellement a contre-pied du cliché mascu. Je l'ai regardé sur les conseils de Nathalie Sejean, quelle belle trouvaille !!
Mon film feel good que j’ai revu plein de fois (c’est rare) c’est Pride. La fin me fait pleurer d’émotion à chaque fois. Parce que c’est une joie de vraies luttes et de vraies rencontres qui changent le cours des choses. (Même si le film est sexiste/lesbophobe par instants, grrr).
Et je relis pas vraiment de romans, mais j’ai beaucoup aimé Psaume pour les recyclés sauvages aussi (et le tome 2, Une prière pour les cimes timides) c’est d’une très grande douceur (le personnage principal a un roulotte et son job c’est de faire du thé et réconforter les gens de leurs problèmes <3 ). Et beaucoup aimé les romans du cycle Terremer d’Ursula Le Guin, de la fantasy douce et stimulante, qui évolue au fil des romans et des années, où on peut abandonner notre monde à nous et ses horreurs.
Merci beaucoup pour ces idées ! C'est trop cool de se dire qu'on peut avoir un film feel-good sur le militantisme :) Et tu me donnes envie de relire Ursula Le Guin, c'est vrai que ca fait comme une fenêtre, une porte vers autre chose.
Souvent c'est l'heroic-Fantasy qui fait office de baume au coeur pour moi....des gens qui ont des pouvoirs et qui ne sont pas limités comme je peux avoir l'impression de l'être parfois
Par contre je ne peux pas relire des livres ou revoir des films...yena tellement d'autres intéressants que ça me semblerait trop triste de rester en boucle sur un truc 😁
Je dirai "Anne de Green Gables" (surtout les livres, mais aussi la série), Ted Lasso (si douce, si humaine cette série, je recommande +++, l'aspect footballistique n'est pas vraiment au coeur de la série.. ), Gilmore Girls (je sais, cette série est problématique à plusieurs niveau et a vieilli, mais y a rien à faire, c'est une série doudou pour moi, dès que j'entends le son de la voix de Lorelai, de Luke ou de Rory je vais mieux). Je pense que vraiment c'est (pas toujours tout à la fois): l'aspect humain, la solidarité, la tendresse, une vision douce de voir la vie, de l'humour, voir que ces personnages traversent aussi des moments de doutes, des peurs.... Le fait de pouvoir retrouver et suivre des personnages longtemps... dans une vie "simple"(pas de gros suspense, de gros stress, de truc totalement horrible ou improbable qui arrive).
Côté livres j'ai adoré ceux de Becky Chambers, notamment du fait de la bienveillance et de la sincère préoccupation des personnages les uns envers les autres (que l'on retrouve dans tous ses livres). C'est vraiment doux à lire, et en même temps ça traite de messages actuels et profonds. Je recommande "Un Psaume pour les Recyclés Sauvages" qui se lit vite, ou son roman "l'Espace d'un An".
Côté Séries feel-good, sans hésiter Jane the Virgin ! À la fois légère, drôle et touchante. J'ai l'impression que le côté feel-good se trouve justement dans l'équilibre entre les moments comiques et les moments "sérieux"/émouvants. Cela rend les personnages encore plus attachants. D'ailleurs il y a un narrateur, une voix off qui finit elle-même par s'attacher aux personnages, ce genre de petits détails participent je pense à l'ambiance feel-good globale.
J'ai pas mal regardé la série the big bang theory. Je pense que j'y retourne car son message correspond à différents messages qui font écho à mes préoccupations : des gens qui ont désinvesti le plan physique pour ne valoriser que l'intellectuel, plan sur lequel il est plus difficile d'estimer la valeur d'un individu et donc de rassurer son égo.
Ils ont recours à un humour sarcastique pour se moquer de leurs défauts mais qui sont plutôt des défauts excusables socialement et c'est aussi un mécanisme que j'ai pu adopter. (Voir ce qu'avait pu dire Hannah Gatsby sur le fait de cristalliser le moment le plus traumatique avec l'humour)
Les préoccupations des personnages sont des préoccupations que je partage mais ils n'explorent pas le sujet en profondeur pour rester léger. Ça permet de connecter avec eux en partageant le fait qu'on a les mêmes difficultés sans explorer en profondeur le problème donc générer une angoisse. Ça devient même rassurant.
Le côté répétitif, de savoir que ça suit toujours le même schéma avec une résolution à la fin c'est très rassurant : tu viens chercher une surprise dans le scénario mais limitée, mesurée et tu ne prends pas, vu le ton de la série, un risque d'engagement émotionnel surprise (genre un personnage qui meurt ou qui sombre dans la drogue ou autre sujet qui t'engage émotionnellement et en plus à un moment où tu ne t'y attendais pas donc où tu es "à découvert" émotionnellement) et c'est pareil pour la musique ou tous les sujets ou images : rien ne peut, globalement, te heurter. Et si on évoque quelque chose de dramatique on le fait avec un humour tel et en sachant pertinemment que ça ne va pas se produire que c'est plutôt une façon de mettre l'angoisse à distance et de rendre l'angoisse absurde. ( Ex : une blague sur un personnage qui va perdre son job ça ne réveille pas une angoisse chez nous de perdre le nôtre car il est évident qu'il ne perdra pas le sien et il l'évoque avec une dramatisation ridicule)
En fait le point commun de tout ça c'est peut être une tentative de controler les variations de nos affects et de leur imposer une variation très limitée (puisqu'il n'est pas possible d'éprouver la même émotion en continu). (Ex devant une série on n'éprouve pas seulement de la satisfaction mais des mini surprise, des mini inquiétudes). Et cette maîtrise se fait par la maîtrise des stimuli qui provoquent nos affects
Je viens d'y repenser mais ça m'arrive aussi de regarder des films d'horreur : c'est un peu comme les contes pour enfants pour la société : tu circonscrits la peur à un sujet. En plus souvent ça ne concerne pas des inquiétudes réalistes ou alors le sujet est tellement amplifié que ça devient irréaliste. Donc finalement le plus effrayant le film, le plus feel good. Et en prime c'est l'inverse de ce dont je parlais au dessus, là j'ai envie d'éprouver quelque chose, peut être quelque chose de fort, sans pour autant que ça me renvoie à une angoisse du quotidien mais plutôt à une angoisse artificielle. Un peu comme la conception du théâtre chez les Romains : la catharsis. Et si jamais c'est nul : ça ne me renvoie pas non plus au quotidien : ça peut facilement être tourné en dérision.
C’est marrant, j’ai pas mal regardé à une époque un peu pour les mêmes raisons que toi, mais j’ai fini par arrêter parce que je trouvais l’attitude des personnages entre eux (beaucoup de taquinerie, des attentes hétérosexistes) et le traitement de Sheldon assez désagréables à la longue. Est-ce que tu aurais d’autres recommandations de sitcom à tout hasard ?
Pour répondre à la question, la série la plus feel good que j’ai eu l’occasion de regarder, c’est The Owl House !
C’est une série d’animation dont les thématiques de fond sont anti-autoritaires et anti-normatives (ça se voit notamment au fait que les seul·es méchant·es qui restent méchant·es jusqu’au bout sont celleux qui sont bloqué·es dans un délire de pureté ; les autres antagonistes ont juste été trauma et se rallient aux protagonistes après avoir goûté à leur amitié). Ça se passe dans un monde où les LGBTphobies (et plus généralement les discriminations en dehors de leur système de guilde) n’existent pas, et ça, ça fait trop du bien à voir.
On voit aussi beaucoup les personnages faire des erreurs qui blessent leurs proches, mais s’excuser sincèrement et arriver à réparer la relation. Pareil, chacun·e a une quête perso en plus de la trame globale, et les personnages s’entraident dessus. Enfin, les personnages sont écrits d’une manière qui évoque des archétypes familiers, tout en les twistant pour montrer leurs insécurités ou leur ajouter une dose d’absurde.
En bonus, un truc qui sera peut-être pas feel good pour tout le monde mais que moi j’aime beaucoup, c’est la construction progressive de références internes au monde. Certaines distillent au fur et à mesure des indices sur la suite (et c’est hyper satisfaisant à reregarder du coup), et d’autres sont juste drôles (les girafes sont censées être des démons qui ont été bannis de ce monde et envoyé dans celui des humains ; c’est évoqué 4-5 fois dans la série, en les voyant dans des illustrations d’un vieux manuel de démonologie par exemple)
wahhh je connaissais pas, ça donne trop envie !! et j'adore aussi les références internes au monde, en mode private joke qui crée de la connivence avec le public. Merci beaucoup pour ta réponse !!
Plusieurs séries feel good pour moi : The Good Place, Crazy Ex-Girlfriend, Jane the Virgin, Community et du côté des dessins animés Avatar le dernier maître de l'air et La Légende de Korra, The Owl House, Steven Universe, Centaurworld.
Bon courage pour le roman, je suis dans la phase ideation / structuration, bientôt sur le chapitrage du 2e tome de ma trilogie, je relate fort à tout ce que tu dis dans ton mail !
Hmm 🤭 Je crois que c'est la tendresse envers l'humanité, avec ses qualités et ses défauts.
The Good Place a un discours très tendre envers l'humanité, même dans ce qu'elle fait de pire, et me redonne toujours espoir. Crazy Ex-Girlfriend prend les bizarreries de chacun•e et montre que c'est leur beauté et ce qui les rend aimables (livrable). Un peu pareil pour Jane the Virgin, où on sent la tendresse de la narration pour ses personnages (ce qui est qch que j'adore en général, également chez Terry Pratchett et Diana Wynne Jones en littérature). Oui, plus j'y réfléchis, plus c'est le point commun que je vois entre toutes les œuvres que j'ai citées : voir que y a de la merde, vraiment, mais ne jamais oublier la tendresse et l'amour et qu'on peut toujours essayer de mieux faire.
En y réfléchissant, je réalise j'ai deux mécanisme feel-good.
Le premier, ce sont les films qui font ressrotir une mélancolie douce, un truc un peu amer mais heureux et poétique comme la vie : My Blueberry night, Little miss sunshine.
Le second, c'est le fait de retrouver des personnages que j'ai déjà suivis, aimés : je revois avec délice et satisfaction The Office (version US). Ca marche aussi pour la relecture de roman, Les Guérillères par exemple?
Ma série feel good est "crazy ex gilrfriend" parce que l'héroïne passe la série à hésiter entre des hommes pour finalement se réaliser sans eux. C'est un message très fort pour moi :)
Plus généralement, toutes mes séries feel good sont des histoires non héréromantiques (ça se dit ?), de préférence avec une belle histoire d'amitié (Belle et Sébastien, Souvenirs de Marnie)
Je n'ai pas de roman en particulier vers lequel je reviens pour me sentir bien. Ce qui me fait du bien ce sont les histoires de reconstruction au travers d'activités ou d'action très simples et ancrées dans la réalité quotidienne (des exemples: Eden d' AA. Olafsdottir, la librairie des cœurs cabossés, Un abri de fortune d'A Ledig). En espérant que cela t'aide pour ton roman Louise :)
J'ai deux livres réconfort que je lis/écoute en audio quand je suis trop anxieuse : Pride & Prejudice et The Anthropocene Reviewed de John Green (Bienvenue dans l'anthropocène, en français). Les gens connaissent souvent Green pour ses livres pour ados (Nos étoiles contraires/The Fault in our Stars), mais moi c'est avec ce recueil d'essais que je l'ai connu et il ne m'a plus quittée depuis. Il mélange faits et récit de sa vie dans de courts textes autour de sujets triviaux en apparence (Le Dr Pepper diète, les outardes canadiennes, le staphylocoque doré); c'est touchant, drôle, mais surtout absolument bienveillant. Il y parle de son désir d'aimer le monde (to fall in love with the world) malgré toute la laideur qu'on y trouve. C'est beau sans être prêchi-prêcha, un tour de force. Je l'ai en trois versions papier, en audiobook, en PDF sur mon cellulaire, en podcast : je l'ai partout au cas où j'en aurais besoin.
Pour moi feel-good c'est souvent des romances. En ce moment, les livres de KJ Charles surtout. Au faite, les fanfictions ca peut donner le meme effet, surtout quand ils tombent amoureux lentement et que ca fini bien.
le genre feel-good, c'est des oeuvres où j'ai la certitude que la situation finale va être favorable aux personnages (pas forcément tout est bien qui finit bien, mais même si iels n'obtiennent pas ce qu'iels désirent iels sont suffisamment en paix pour savoir qu'iels vont aller de l'avent fortts des leçons apprises pendant le récit), des oeuvres qui portent un regard de tendresse et de compassion sur leurs personnages (principaux ou "antagonistes", lesquels sont humaniséés), des oeuvres avec des "bons sentiments", qui portent des valeurs comme la bienveillance et la solidarité. Elles peuvent dépeindre la construction de communauté, la résolution de conflits, l'acceptation de ses ombres et l'apprentissage de comment faire mieux. Ce sont des récits optimistes. Ca peut être des comédies aussi. Parmi mes oeuvres de réconfort, il y a The marvelous Mrs Maisel : les personnages sont délicieusement timbréés chacunn à leur manière et le récit est porté par un vent de fraicheur et de légère absurdité. Anne de Green Gables aussi, pour la manière dont les personnages s'attachent progressivement au personnage éponyme en dépit de ses excentricités.
trop bien, merci pour cette analyse détaillée :) j'aime bien l’idée d'un regard de tendresse et compassion sur les personnages <3
La série Ted Lasso! L’histoire d’un coach de football américain super enthousiaste qui coach une équipe de foot. Je suis contente d’avoir regardé malgré le fait que j’en ai rien à carrer du foot. Parce que les personnages sont juste super gentils entre eux, solidaires, attentionnés, et de voir des hommes qui se soutenaient, s’écoulaient et s’encourageaient c’était trop safe à vivre. Pareil pour Becky Chambers l’écrivaine de sci-fi cosy et queer… franchement mes trucs feel good c’est juste des gens qui sont gentils entre eux et un univers où il y a de la solidarité. Beaucoup d’histoires sont basées sur la violence et le conflit, mais je pense qu’on sous estime à mort les utopies.
haha tu me donnes envies de regarder cette série alors que vraiment le foot américain it's a big no!! Personnages gentils entre eux, je note précieusement.
Il coach du football anglais dans la série!
Ted Lasso c'est vraiment du feel food intelligent avec un personnage principal masculin tellement a contre-pied du cliché mascu. Je l'ai regardé sur les conseils de Nathalie Sejean, quelle belle trouvaille !!
anh ok je vais craquer !! vous m'avez collectivement convaincue ;)
Mon film feel good que j’ai revu plein de fois (c’est rare) c’est Pride. La fin me fait pleurer d’émotion à chaque fois. Parce que c’est une joie de vraies luttes et de vraies rencontres qui changent le cours des choses. (Même si le film est sexiste/lesbophobe par instants, grrr).
Et je relis pas vraiment de romans, mais j’ai beaucoup aimé Psaume pour les recyclés sauvages aussi (et le tome 2, Une prière pour les cimes timides) c’est d’une très grande douceur (le personnage principal a un roulotte et son job c’est de faire du thé et réconforter les gens de leurs problèmes <3 ). Et beaucoup aimé les romans du cycle Terremer d’Ursula Le Guin, de la fantasy douce et stimulante, qui évolue au fil des romans et des années, où on peut abandonner notre monde à nous et ses horreurs.
Merci beaucoup pour ces idées ! C'est trop cool de se dire qu'on peut avoir un film feel-good sur le militantisme :) Et tu me donnes envie de relire Ursula Le Guin, c'est vrai que ca fait comme une fenêtre, une porte vers autre chose.
Oh oui, Pride! Je l'ai vu dans l'avion et j'ai pleuré à la fin, c'était d'un chic...
Salut
Souvent c'est l'heroic-Fantasy qui fait office de baume au coeur pour moi....des gens qui ont des pouvoirs et qui ne sont pas limités comme je peux avoir l'impression de l'être parfois
Par contre je ne peux pas relire des livres ou revoir des films...yena tellement d'autres intéressants que ça me semblerait trop triste de rester en boucle sur un truc 😁
Je dirai "Anne de Green Gables" (surtout les livres, mais aussi la série), Ted Lasso (si douce, si humaine cette série, je recommande +++, l'aspect footballistique n'est pas vraiment au coeur de la série.. ), Gilmore Girls (je sais, cette série est problématique à plusieurs niveau et a vieilli, mais y a rien à faire, c'est une série doudou pour moi, dès que j'entends le son de la voix de Lorelai, de Luke ou de Rory je vais mieux). Je pense que vraiment c'est (pas toujours tout à la fois): l'aspect humain, la solidarité, la tendresse, une vision douce de voir la vie, de l'humour, voir que ces personnages traversent aussi des moments de doutes, des peurs.... Le fait de pouvoir retrouver et suivre des personnages longtemps... dans une vie "simple"(pas de gros suspense, de gros stress, de truc totalement horrible ou improbable qui arrive).
Bonne continuation pour ce roman! :)
merci beaucoup pour ta réponse hyper complète ! je vais aller regarder tout ça :)
J'ai les mêmes doudous! (J'ai même une vraie doudou, un jeté en polar de Stars Hollow...)
Côté livres j'ai adoré ceux de Becky Chambers, notamment du fait de la bienveillance et de la sincère préoccupation des personnages les uns envers les autres (que l'on retrouve dans tous ses livres). C'est vraiment doux à lire, et en même temps ça traite de messages actuels et profonds. Je recommande "Un Psaume pour les Recyclés Sauvages" qui se lit vite, ou son roman "l'Espace d'un An".
Côté Séries feel-good, sans hésiter Jane the Virgin ! À la fois légère, drôle et touchante. J'ai l'impression que le côté feel-good se trouve justement dans l'équilibre entre les moments comiques et les moments "sérieux"/émouvants. Cela rend les personnages encore plus attachants. D'ailleurs il y a un narrateur, une voix off qui finit elle-même par s'attacher aux personnages, ce genre de petits détails participent je pense à l'ambiance feel-good globale.
Oh oui Becky Chambers, incroyable de douceur ! Je ne connaissais pas Jane the Virgin, je vais regarder. Merci <3
J'ai pas mal regardé la série the big bang theory. Je pense que j'y retourne car son message correspond à différents messages qui font écho à mes préoccupations : des gens qui ont désinvesti le plan physique pour ne valoriser que l'intellectuel, plan sur lequel il est plus difficile d'estimer la valeur d'un individu et donc de rassurer son égo.
Ils ont recours à un humour sarcastique pour se moquer de leurs défauts mais qui sont plutôt des défauts excusables socialement et c'est aussi un mécanisme que j'ai pu adopter. (Voir ce qu'avait pu dire Hannah Gatsby sur le fait de cristalliser le moment le plus traumatique avec l'humour)
Les préoccupations des personnages sont des préoccupations que je partage mais ils n'explorent pas le sujet en profondeur pour rester léger. Ça permet de connecter avec eux en partageant le fait qu'on a les mêmes difficultés sans explorer en profondeur le problème donc générer une angoisse. Ça devient même rassurant.
Le côté répétitif, de savoir que ça suit toujours le même schéma avec une résolution à la fin c'est très rassurant : tu viens chercher une surprise dans le scénario mais limitée, mesurée et tu ne prends pas, vu le ton de la série, un risque d'engagement émotionnel surprise (genre un personnage qui meurt ou qui sombre dans la drogue ou autre sujet qui t'engage émotionnellement et en plus à un moment où tu ne t'y attendais pas donc où tu es "à découvert" émotionnellement) et c'est pareil pour la musique ou tous les sujets ou images : rien ne peut, globalement, te heurter. Et si on évoque quelque chose de dramatique on le fait avec un humour tel et en sachant pertinemment que ça ne va pas se produire que c'est plutôt une façon de mettre l'angoisse à distance et de rendre l'angoisse absurde. ( Ex : une blague sur un personnage qui va perdre son job ça ne réveille pas une angoisse chez nous de perdre le nôtre car il est évident qu'il ne perdra pas le sien et il l'évoque avec une dramatisation ridicule)
Quelques idées pêle-mêle désolée pour le pavé.
hyper intéressant cette idée de surprise limitée, de savoir ou tu vas globalement. Merci beaucoup !!
En fait le point commun de tout ça c'est peut être une tentative de controler les variations de nos affects et de leur imposer une variation très limitée (puisqu'il n'est pas possible d'éprouver la même émotion en continu). (Ex devant une série on n'éprouve pas seulement de la satisfaction mais des mini surprise, des mini inquiétudes). Et cette maîtrise se fait par la maîtrise des stimuli qui provoquent nos affects
Je viens d'y repenser mais ça m'arrive aussi de regarder des films d'horreur : c'est un peu comme les contes pour enfants pour la société : tu circonscrits la peur à un sujet. En plus souvent ça ne concerne pas des inquiétudes réalistes ou alors le sujet est tellement amplifié que ça devient irréaliste. Donc finalement le plus effrayant le film, le plus feel good. Et en prime c'est l'inverse de ce dont je parlais au dessus, là j'ai envie d'éprouver quelque chose, peut être quelque chose de fort, sans pour autant que ça me renvoie à une angoisse du quotidien mais plutôt à une angoisse artificielle. Un peu comme la conception du théâtre chez les Romains : la catharsis. Et si jamais c'est nul : ça ne me renvoie pas non plus au quotidien : ça peut facilement être tourné en dérision.
Hey !
C’est marrant, j’ai pas mal regardé à une époque un peu pour les mêmes raisons que toi, mais j’ai fini par arrêter parce que je trouvais l’attitude des personnages entre eux (beaucoup de taquinerie, des attentes hétérosexistes) et le traitement de Sheldon assez désagréables à la longue. Est-ce que tu aurais d’autres recommandations de sitcom à tout hasard ?
Mercii
Il y a the it crowd dans la même veine ;)
Petite note pour dire que ce gif d’Elmo est mon préféré. C’est tout.
je suis honorée.
Waouh, ça promet 🤩
Pour répondre à la question, la série la plus feel good que j’ai eu l’occasion de regarder, c’est The Owl House !
C’est une série d’animation dont les thématiques de fond sont anti-autoritaires et anti-normatives (ça se voit notamment au fait que les seul·es méchant·es qui restent méchant·es jusqu’au bout sont celleux qui sont bloqué·es dans un délire de pureté ; les autres antagonistes ont juste été trauma et se rallient aux protagonistes après avoir goûté à leur amitié). Ça se passe dans un monde où les LGBTphobies (et plus généralement les discriminations en dehors de leur système de guilde) n’existent pas, et ça, ça fait trop du bien à voir.
On voit aussi beaucoup les personnages faire des erreurs qui blessent leurs proches, mais s’excuser sincèrement et arriver à réparer la relation. Pareil, chacun·e a une quête perso en plus de la trame globale, et les personnages s’entraident dessus. Enfin, les personnages sont écrits d’une manière qui évoque des archétypes familiers, tout en les twistant pour montrer leurs insécurités ou leur ajouter une dose d’absurde.
En bonus, un truc qui sera peut-être pas feel good pour tout le monde mais que moi j’aime beaucoup, c’est la construction progressive de références internes au monde. Certaines distillent au fur et à mesure des indices sur la suite (et c’est hyper satisfaisant à reregarder du coup), et d’autres sont juste drôles (les girafes sont censées être des démons qui ont été bannis de ce monde et envoyé dans celui des humains ; c’est évoqué 4-5 fois dans la série, en les voyant dans des illustrations d’un vieux manuel de démonologie par exemple)
wahhh je connaissais pas, ça donne trop envie !! et j'adore aussi les références internes au monde, en mode private joke qui crée de la connivence avec le public. Merci beaucoup pour ta réponse !!
Plusieurs séries feel good pour moi : The Good Place, Crazy Ex-Girlfriend, Jane the Virgin, Community et du côté des dessins animés Avatar le dernier maître de l'air et La Légende de Korra, The Owl House, Steven Universe, Centaurworld.
Bon courage pour le roman, je suis dans la phase ideation / structuration, bientôt sur le chapitrage du 2e tome de ma trilogie, je relate fort à tout ce que tu dis dans ton mail !
merci ! courage a toi aussi ! We can do it ;)
merci pour ces idées. je suis curieuse et j'aimerais savoir: qu'est-ce qui te plait la-dedans? Tu vois un point commun a ces références?
Hmm 🤭 Je crois que c'est la tendresse envers l'humanité, avec ses qualités et ses défauts.
The Good Place a un discours très tendre envers l'humanité, même dans ce qu'elle fait de pire, et me redonne toujours espoir. Crazy Ex-Girlfriend prend les bizarreries de chacun•e et montre que c'est leur beauté et ce qui les rend aimables (livrable). Un peu pareil pour Jane the Virgin, où on sent la tendresse de la narration pour ses personnages (ce qui est qch que j'adore en général, également chez Terry Pratchett et Diana Wynne Jones en littérature). Oui, plus j'y réfléchis, plus c'est le point commun que je vois entre toutes les œuvres que j'ai citées : voir que y a de la merde, vraiment, mais ne jamais oublier la tendresse et l'amour et qu'on peut toujours essayer de mieux faire.
Le prochain roman = <3
En y réfléchissant, je réalise j'ai deux mécanisme feel-good.
Le premier, ce sont les films qui font ressrotir une mélancolie douce, un truc un peu amer mais heureux et poétique comme la vie : My Blueberry night, Little miss sunshine.
Le second, c'est le fait de retrouver des personnages que j'ai déjà suivis, aimés : je revois avec délice et satisfaction The Office (version US). Ca marche aussi pour la relecture de roman, Les Guérillères par exemple?
Mélancolie douce et retrouver des personnages qu'on connait : MAIS OUI, tellement ! Merci pour les idées <3
Ma série feel good est "crazy ex gilrfriend" parce que l'héroïne passe la série à hésiter entre des hommes pour finalement se réaliser sans eux. C'est un message très fort pour moi :)
Plus généralement, toutes mes séries feel good sont des histoires non héréromantiques (ça se dit ?), de préférence avec une belle histoire d'amitié (Belle et Sébastien, Souvenirs de Marnie)
C'est intéressant, du feel-good avec un message positif. J'adore l’idée d'une belle histoire d’amitié. Je vais creuser :)
Je n'ai pas de roman en particulier vers lequel je reviens pour me sentir bien. Ce qui me fait du bien ce sont les histoires de reconstruction au travers d'activités ou d'action très simples et ancrées dans la réalité quotidienne (des exemples: Eden d' AA. Olafsdottir, la librairie des cœurs cabossés, Un abri de fortune d'A Ledig). En espérant que cela t'aide pour ton roman Louise :)
J'ai deux livres réconfort que je lis/écoute en audio quand je suis trop anxieuse : Pride & Prejudice et The Anthropocene Reviewed de John Green (Bienvenue dans l'anthropocène, en français). Les gens connaissent souvent Green pour ses livres pour ados (Nos étoiles contraires/The Fault in our Stars), mais moi c'est avec ce recueil d'essais que je l'ai connu et il ne m'a plus quittée depuis. Il mélange faits et récit de sa vie dans de courts textes autour de sujets triviaux en apparence (Le Dr Pepper diète, les outardes canadiennes, le staphylocoque doré); c'est touchant, drôle, mais surtout absolument bienveillant. Il y parle de son désir d'aimer le monde (to fall in love with the world) malgré toute la laideur qu'on y trouve. C'est beau sans être prêchi-prêcha, un tour de force. Je l'ai en trois versions papier, en audiobook, en PDF sur mon cellulaire, en podcast : je l'ai partout au cas où j'en aurais besoin.
Pour moi feel-good c'est souvent des romances. En ce moment, les livres de KJ Charles surtout. Au faite, les fanfictions ca peut donner le meme effet, surtout quand ils tombent amoureux lentement et que ca fini bien.