Et n'oublions pas Binge Audio Editions, qui a publié sept essais explicitement féministes, comme ceux de la "collection sur la table" (exemple : "Sortir de l'hétérosexualité", de Juliet Drouar). La liste complète est disponible ici : https://boutique.binge.audio/
oh oui, ce bouquin de Juliet Drouar est super ! j'ai adoré aussi Désirer a tout prix, de Tal Madesta, et Faire famille autrement, de Gabrielle Richard. A découvrir absolument :)
Rha la la, mais tellement, merci de sortir ça de dessous le tapis.
Je sais que c'est parce que j'ai un job et tout que c'est ok pour moi de ne pas toucher des a-valoir de ouf et que je peux me satisfaire avec enthousiasme d'être éditée selon mes valeurs (et c'est un gros privilège ! Et c'est aussi un choix économiquement rassurant pour moi, qui comporte ses embûches aussi). Je me suis parfois retrouvée dans des groupes d'auteurices féministes et de gauche qui envisageaient leurs écrits avec des stratégies commerciales et qui ambitionnaient de gagner de l'argent avec leur travail (ce qu'on ne peut pas leur reprocher) mais qui étaient nécessairement moins regardant·es sur les enjeux éthiques du milieu.
C'est un jeu d'équilibriste de dingue pour trouver le positionnement adéquat.
Go les maisons d'éditions réglo, on vous donne du love et du manuscrit à fond !
Oui je suis tellement d'accord, c'est super chaud de trouver un positionnement éthique et chaque auteurice fait au mieux selon ses contraintes propres. Moi, pour cette newsletter, j’écris sur Substack qui est une grosse plateforme américaine et c'est pas parfait... mais c'est un compromis qui me va. En fait, faudrait déplacer la question des auteurices vers les structures de financement du monde de l’édition. Je crois. Bref je suis intarissable ahah
Merci beaucoup pour ces bases, c’est un sujet hyper vaste. Il y a des pour et des contres partout. Le problème majeur etant La nécessité de toutes les maisons d’édition, à leur échelle, de produire pour rester en vie, et donc la surproduction de textes.
ah intéressant, a quoi tu penses exactement ? peut-être qu'on peut parler de la surproduction de certains textes ? j'ai l'impression qu'il y a surabondance d'un certain type d’œuvres et de voix, mais que c'est le désert absolu a certains endroits de la littérature en revanche, en particulier pour des auteurices qu'on pourrait caractériser comme "minorise·es" - meme si iels sont bien plus que ça
J'aime beaucoup qu'on se demande qu'est ce qui peut être fait du côté collectif , du côté des structures de financement du livre , j'avoue je ne saurai pas quoi proposer par manque de connaissance du secteur, mais n'hésite pas à être intarissable !
alors je suis pas du tout experte non plus j'avoue !! mais je me dis que le problème, pour commencer, c'est qu'on ait laisse des acteurs faire de la concentration a aussi grande échelle dans un secteur aussi sensible que celui du livre. il y a la loi du prix unique qui protege (un peu) les librairies independantes mais, a ma connaissance, aucune mesure du meme type pour proteger/encourager les maisons d'edition independantes.
Merci, merci merci, cette newsletter sur les maisons d'édition est tellement juste, ça vient alimenter tellement de question individuelles et collectives ! La balance bénéfice / cout du choix de maison d'édition est complexe à construire avec toutes les infos, c'est long d'enquêter pour se faire une idée du paysage de l'édition comme tu dis ! Merci de participer à partager ce regard !
Quand on a envie d'être publié.e en débarquant, et qu'on cherche, il me semble qu'on se dit facilement qu'en terme de rétribution ça serait mieux d'être dans un endroit avec une plus grosse capacité de diffusion , etc... surtout quand on est minorisé / en précarité. Par ex j'ai été contactée par une maison d'édition, au sujet d'un projet de BD très politique, sans trop bien savoir situer... la phrase "à partir de janvier 2023, diffusée et distribuée par le groupe Hachette" prend plus de sens après t"avoir lue, merci.
A la conférence du festival de BD Féministe, en février à Paris, Angoudou, au sujet de l'édition et d'être auteurice féministe en BD, il y avait eu une discussion très intéressante avec Emma Clit (Editions Massot, "Florent Massot en est l'actionnaire majoritaire, les éditions Grasset (Hachette) détenant le reste du capital"), Lucie Lgt et Erell Hannah (éditions les Insolentes) Tamos le thermos (Gender flou aux editions exemplaires). Les 4 auteurices témoignaient super librement à quel point le féminisme est "rentable" pour se donner une bonne image, aux maison d'édition, et avaient de nombreuses réserves sur le fait que les maisons d'édition pouvaient ne pas être très solidaires quand l'ouvrage était publié ensuite, face aux enjeux juridiques par exemple (procès en diffamation). Egalement que le premier contrat parait toujours incroyable alors que potentiellement il ne l'est pas du tout, et les grosses maisons d'édition ne font pas forcément d'effort pour bien traiter les auteurices, ils ont de la tréso mais ça veut rien dire. Conseil de Erell Hannah "prenez votre temps pour ne peut être pas accepter un contrat nul" . Phrase de Lucie lgt : "On est faciles à couiller en tant que minorités, on nous fait miroiter la visibilité de nos luttes mais ça se mange pas la visibilité". ;)
Une autre question que ça pose, si un.e auteurice trouvait de l'équilibre individuellement au sein d'une maison d'édition de type Hachette, que penser du faut d'être "tokenisé" politiquement ? Au sens, utilisé.e comme "preuve de l'engagement politique de la maison d'édition" ? Bref la balance bénéfice / prix à payer comprend plein de facettes !
Haha merci pour ton enthousiasme !! je suis super touchée :) et merci de relayer les discussions d'Angoudou, j’étais pas du tout au courant. Intéressant. Dans un premier temps, ce qui me pose vraiment problème c'est l'absence de transparence des editeurices non indépendants, et l'absence de débats publics sur ce sujet. si une auteurice fait un choix éclairé, alors ça me va - après on peut en débattre calmement comme des adultes. mais le fait que tant d'auteurices ne sachent même pas ou iels mettent les pieds, ne soient pas nécessairement conscientes qu'il y a une alternative, je trouve ça vraiment insupportable et frustrant. des podcasts/articles/livres qui détaillent en long en large et en travers les affres de la Création il y en a des tas… mais presque personne n'a envie d'aborder les sujets sous un angle plus concret.
Merci pour ce post. Libertalia, excellente maison engagée ! Je me demandais si la Fabrique était à un grand groupe. Un rapide tour sur leur site ne me l’a pas dit.
Citons également les fabuleuses maisons Exemplaire et La ville brûle bien sûr…
mais oui !! merci pour le complément
Et n'oublions pas Binge Audio Editions, qui a publié sept essais explicitement féministes, comme ceux de la "collection sur la table" (exemple : "Sortir de l'hétérosexualité", de Juliet Drouar). La liste complète est disponible ici : https://boutique.binge.audio/
oh oui, ce bouquin de Juliet Drouar est super ! j'ai adoré aussi Désirer a tout prix, de Tal Madesta, et Faire famille autrement, de Gabrielle Richard. A découvrir absolument :)
Rha la la, mais tellement, merci de sortir ça de dessous le tapis.
Je sais que c'est parce que j'ai un job et tout que c'est ok pour moi de ne pas toucher des a-valoir de ouf et que je peux me satisfaire avec enthousiasme d'être éditée selon mes valeurs (et c'est un gros privilège ! Et c'est aussi un choix économiquement rassurant pour moi, qui comporte ses embûches aussi). Je me suis parfois retrouvée dans des groupes d'auteurices féministes et de gauche qui envisageaient leurs écrits avec des stratégies commerciales et qui ambitionnaient de gagner de l'argent avec leur travail (ce qu'on ne peut pas leur reprocher) mais qui étaient nécessairement moins regardant·es sur les enjeux éthiques du milieu.
C'est un jeu d'équilibriste de dingue pour trouver le positionnement adéquat.
Go les maisons d'éditions réglo, on vous donne du love et du manuscrit à fond !
Oui je suis tellement d'accord, c'est super chaud de trouver un positionnement éthique et chaque auteurice fait au mieux selon ses contraintes propres. Moi, pour cette newsletter, j’écris sur Substack qui est une grosse plateforme américaine et c'est pas parfait... mais c'est un compromis qui me va. En fait, faudrait déplacer la question des auteurices vers les structures de financement du monde de l’édition. Je crois. Bref je suis intarissable ahah
Ainsi que la sublime revue La Déferlante qui édite désormais des livres et la jeune maison d’édition jeunesse et BD/documentaires adultes Panthera 🙂
ouiii c'est vrai ! (Panthera, meilleur nom)
Merci beaucoup pour ces bases, c’est un sujet hyper vaste. Il y a des pour et des contres partout. Le problème majeur etant La nécessité de toutes les maisons d’édition, à leur échelle, de produire pour rester en vie, et donc la surproduction de textes.
ah intéressant, a quoi tu penses exactement ? peut-être qu'on peut parler de la surproduction de certains textes ? j'ai l'impression qu'il y a surabondance d'un certain type d’œuvres et de voix, mais que c'est le désert absolu a certains endroits de la littérature en revanche, en particulier pour des auteurices qu'on pourrait caractériser comme "minorise·es" - meme si iels sont bien plus que ça
J'aime beaucoup qu'on se demande qu'est ce qui peut être fait du côté collectif , du côté des structures de financement du livre , j'avoue je ne saurai pas quoi proposer par manque de connaissance du secteur, mais n'hésite pas à être intarissable !
alors je suis pas du tout experte non plus j'avoue !! mais je me dis que le problème, pour commencer, c'est qu'on ait laisse des acteurs faire de la concentration a aussi grande échelle dans un secteur aussi sensible que celui du livre. il y a la loi du prix unique qui protege (un peu) les librairies independantes mais, a ma connaissance, aucune mesure du meme type pour proteger/encourager les maisons d'edition independantes.
Merci, merci merci, cette newsletter sur les maisons d'édition est tellement juste, ça vient alimenter tellement de question individuelles et collectives ! La balance bénéfice / cout du choix de maison d'édition est complexe à construire avec toutes les infos, c'est long d'enquêter pour se faire une idée du paysage de l'édition comme tu dis ! Merci de participer à partager ce regard !
Quand on a envie d'être publié.e en débarquant, et qu'on cherche, il me semble qu'on se dit facilement qu'en terme de rétribution ça serait mieux d'être dans un endroit avec une plus grosse capacité de diffusion , etc... surtout quand on est minorisé / en précarité. Par ex j'ai été contactée par une maison d'édition, au sujet d'un projet de BD très politique, sans trop bien savoir situer... la phrase "à partir de janvier 2023, diffusée et distribuée par le groupe Hachette" prend plus de sens après t"avoir lue, merci.
A la conférence du festival de BD Féministe, en février à Paris, Angoudou, au sujet de l'édition et d'être auteurice féministe en BD, il y avait eu une discussion très intéressante avec Emma Clit (Editions Massot, "Florent Massot en est l'actionnaire majoritaire, les éditions Grasset (Hachette) détenant le reste du capital"), Lucie Lgt et Erell Hannah (éditions les Insolentes) Tamos le thermos (Gender flou aux editions exemplaires). Les 4 auteurices témoignaient super librement à quel point le féminisme est "rentable" pour se donner une bonne image, aux maison d'édition, et avaient de nombreuses réserves sur le fait que les maisons d'édition pouvaient ne pas être très solidaires quand l'ouvrage était publié ensuite, face aux enjeux juridiques par exemple (procès en diffamation). Egalement que le premier contrat parait toujours incroyable alors que potentiellement il ne l'est pas du tout, et les grosses maisons d'édition ne font pas forcément d'effort pour bien traiter les auteurices, ils ont de la tréso mais ça veut rien dire. Conseil de Erell Hannah "prenez votre temps pour ne peut être pas accepter un contrat nul" . Phrase de Lucie lgt : "On est faciles à couiller en tant que minorités, on nous fait miroiter la visibilité de nos luttes mais ça se mange pas la visibilité". ;)
Une autre question que ça pose, si un.e auteurice trouvait de l'équilibre individuellement au sein d'une maison d'édition de type Hachette, que penser du faut d'être "tokenisé" politiquement ? Au sens, utilisé.e comme "preuve de l'engagement politique de la maison d'édition" ? Bref la balance bénéfice / prix à payer comprend plein de facettes !
MERCI :D
Haha merci pour ton enthousiasme !! je suis super touchée :) et merci de relayer les discussions d'Angoudou, j’étais pas du tout au courant. Intéressant. Dans un premier temps, ce qui me pose vraiment problème c'est l'absence de transparence des editeurices non indépendants, et l'absence de débats publics sur ce sujet. si une auteurice fait un choix éclairé, alors ça me va - après on peut en débattre calmement comme des adultes. mais le fait que tant d'auteurices ne sachent même pas ou iels mettent les pieds, ne soient pas nécessairement conscientes qu'il y a une alternative, je trouve ça vraiment insupportable et frustrant. des podcasts/articles/livres qui détaillent en long en large et en travers les affres de la Création il y en a des tas… mais presque personne n'a envie d'aborder les sujets sous un angle plus concret.
Très intéressante, cette réflexion. Merci beaucoup !
Merci pour cet article ! Je suis d'autant plus contente d'être publiée par une toute petite ME indépendante 😅
hehe, oui c'est si chouette ! comment s'appelle ta ME ?
BeetleBooks Publishing :) Je suis encore en plein travail éditorial !
Merci pour ce post. Libertalia, excellente maison engagée ! Je me demandais si la Fabrique était à un grand groupe. Un rapide tour sur leur site ne me l’a pas dit.
j'ai l'impression que ce sont des independants mais je veux bien que les pros confirment ou infirment :)