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J’ai vécu chacune de ces situations. Le doute et la peur finissent par se faire oublier tant cela est présent.

Il y a quelques années une vendeuse a reculé de deux pas quand je lui ai dit que je cherchais un cadeau pour ma femme. Elle a balbutié « votre… votre… oh non ! Je ne peux pas dire le mot… ».

À nouveau célibataire, je raconte à une amie de longue date qu’un homme m’a abordé et que ce qu’il m’a dit m’a touchée, a regonflé mon ego. Mais j’ai conclu la conversation avec cet homme en lui disant que je suis lesbienne et qu’il ne se passerait rien d’amoureux entre nous. Mon amie s’est exclamée « Enfin, un petit effort ! Je te rappelle que tu as un passé hétérosexuel quand même ! ». Je pense que notre amitié a atteint ses limites.

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Effectivement, le pire n’a plus l’air très grave en comparaison. Toutefois reprendre sa respiration à chaque fois qui faut dire que non nous ne sommes pas soeur ou juste amie et craindre qu’après... ça ait tout changé, qu’il faut expliquer au corps médical qu’il y a une particularité que je ne suis pas en couple hetero et craindre qu’après... ça ait tout changé...

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Je suis une lesbienne butch blanche cis, mince, physiquement valide, et je vivais cette lesbophobie en pleine figure lorsque j’habitais à Paris. Depuis que je vis dans la bulle queer qu’est la baie de San Francisco, je n’ai que rarement rencontré ce problème. Les californiens sont allergiques aux confrontations donc ils sourient en général même s’ils n’en pensent pas moins.

Par contre je suis revenue en Europe l’automne dernier, en Espagne et au Portugal, et je me la suis prise encore une fois en pleine tronche cette lesbophobie. Entre les jeunes femmes d’une vingtaine d’année, stylées à la Barbie, qui me fixaient sans décrocher du regard au petit dej dans la salle commune de l’hôtel, ou encore deux jeunes couples blancs cis, hétéros dont les mecs me barraient physiquement l’entrée de l’ascenseur commun avec leur grandes épaules, au point que je doive attendre le prochain ou bien prendre la cage d’escalier pour rejoindre ma chambre, ou même s’assoir à une table de café en pleine ville, au soleil avec mon épouse blanche, cis, androgyne et attendre indéfiniment que le serveur nous calcule au point qu’on décide de partir après 20 min puisqu’il est devenu clair qu’il servirait toutes les nouvelles tables aux apparences hétéros et qu’il n’avait pas l’intention de venir prendre notre commande. Mon épouse a aussi eu droit aux coups d’épaules dans la rue, par des jeunes mecs cis blancs hétéros avec leurs yeux enragés juste parce qu’on existe.

Toutes ces intimidations et violences par des étrangers ça énerve et c’est blaissant juste parce que leur message c’est qu’on ne devrait pas exister nous les lesbiennes butch et andro étant donné qu’on “pollue” leur petit monde hétéro mais le plus rude en vérité c’est quand on invite les parents des amies d’enfance de mon épouse à bruncher à la maison et que la nouvelle belle mère balance à mon épouse en nous regardant toutes les deux, à table: je comprends quand même que c’est pas facile pour ta mère, moi aussi je serai bouleversée si ça m’était arrivé (sous-titres: heureusement que ma fille n’est pas lesbienne, parce que ça aurait été très dur pour moi)…

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