Dans ma formation et ma pratique artistiques, ce qui m’a le plus manqué, c'était un discours transparent sur les conditions matérielles de production des œuvres.
On passe beaucoup de temps à parler de livres, de podcasts, de films… En ignorant tout, ou en faisant mine de tout ignorer, du contexte socio-économique dans lequel ils ont été produits : d’où parle le·la créateur·ice ? pourquoi a-t-iel choisi ce sujet ? qui a financé sa production ? qui a permis sa diffusion ? qui en a fait la promotion ?
Non seulement ça limite sérieusement la portée de nos savantes analyses sur le contenu de ces œuvres, mais en plus ça nimbe de mystère le processus de création artistique, contribuant à rendre les carrières créatives inaccessibles à toustes celleux qui ne peuvent pas avoir de connaissance “de première main” de ces milieux.
J’espère, à mon niveau, contribuer à réparer cette carence.
Alors je me suis dit que ce serait bien, au-delà de mes propres réflexions sur la créativité (mon thème des prochaines semaines), de donner à voir et à entendre d’autres gens, d’autres expériences.
En particulier des personnes dont le travail repose sur la créativité. En particulier des personnes qui ne sont pas des héritières et se trouvent dans cette période si particulière où tout n’est pas encore gagné, tout n’est pas simple, cette période où le chemin se dessine pas après pas sans forcément tout savoir de la destination.
C’est-à-dire un bon 90% de la vie d’artiste, dont on n’aime pas trop parler puisque notre société n’est pas fan du doute et des parcours à tâtons.
Voici donc, pour commencer, un entretien avec l’illustratrice Clémence Delorme, à propos de créativité, de ténacité et de l’alliance entre douceur et puissance.
Cela fait un petit bout de temps que je suis et que j’admire son travail. C’est d’ailleurs elle qui a réalisé les illustrations de mon site internet.
Si vous n’avez pas le temps de tout lire, je vous invite au moins à scroller pour découvrir ses belles illustrations qui ponctuent le texte… Et aussi pour bénéficier du code promo sur sa boutique, à la fin de cet email :)
Comment êtes-vous devenue illustratrice ?
Il y a très peu de temps que je me suis lancée : ça fait une petite année, à peine, que je sais que j’ai envie de faire ça. C'est le début, je n’en vis pas encore. Comme j’ai quitté mon travail salarié et que j’ai droit au chômage, je peux me consacrer à plein temps au lancement de mon activité.
J’ai toujours adoré dessiner, c’est le seul loisir que j’ai toujours continué et dont je ne me suis jamais lassée. Je sais que c’est un peu bateau de dire ça… mais c’est vrai !
Au lycée, je ne savais pas trop quoi faire et l’illustration c’était pas un choix évident. C’était pas interdit mais c’était juste pas concevable, en fait !
On m’a convaincue qu’il fallait absolument suivre une filière scientifique, et pas littéraire, pour m’ouvrir des portes. C’était stupide parce que je ne suis pas du tout scientifique mais je l’ai fait quand même, j’ai galéré.
Ça veut dire aussi que j’ai eu zéro temps pour préparer le dossier de l'école d’art que je voulais intégrer donc forcément je n’ai pas été prise.
Je me suis alors inscrite en fac pour une licence de langues étrangères appliquées (LEA), parce soit disant il y avait plus de débouchés. J’étais toujours perdue sur ce que j’allais faire après. J’ai continué un peu par automatisme, parce que je savais pas quoi faire d’autre.
Puis j’ai enchaîné avec un master LEA et c’est là que j’ai bifurqué. Pas encore vers l’illustration, mais la communication m’attirait. J’ai fait mon stage de fin d’études pour la com d’une boutique en ligne qui vendait des petits vêtements de créateur, des objets de déco, surtout pour enfants et aussi un peu pour femmes.
Depuis, j’ai trouvé des tafs liés à ça, dans la com’, plusieurs petits boulots.
En parallèle, j’ai fait une dépression. J’ai dû me mettre en arrêt maladie pendant presque un an, 8 ou 9 mois. C'était un mélange de dépression “personnelle” et aussi de burnout. Je ne trouvais plus ma place dans l’entreprise ni le sens de ce que je faisais.
Cet arrêt m’a obligée à faire un gros travail sur moi-même. J’ai mis du temps à décider où je voulais aller. Au début, je voulais plutôt retrouver un job dans la com’ et avec l’aide de la psy, j’ai réalisé que c’était le moment ou jamais pour me lancer dans l’illustration. A force d’en discuter, de l’envisager, c’était finalement un peu l'évidence.
Je me suis dit, OK, pourquoi ne pas essayer de le faire à temps plein ? Si ça se passe mal, on verra.
C’est aussi le fait d’avoir vécu une dépression, d’avoir été très malheureuse, qui me permet de dire : je ne veux plus vivre ça, alors je tente ma chance.
Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui débute ? Qu’est-ce que vous auriez eu besoin d’entendre il y a quelques années ?
D’abord, il faut s’entourer de gens qui font la même chose. Il ne faut pas écouter les conseils négatifs des personnes qui n’ont jamais été à cette place-là, mais se créer un réseau, se donner des conseils, se laisser porter par l’aspect collectif. Depuis que je me suis lancée, j'ai fait des marchés de créateurices, je rencontre d’autres personnes qui font la même chose et ça me fait du bien.
Ce que j’aurais aimé savoir aussi, c’est qu’on se lance pas du jour au lendemain et qu’on ne sait pas si ça marche ou pas en quelques semaines. On a besoin de patience et on n’est pas habitué·e à ça. Quand tu es embauché pour un taf, tu es payé·e direct, peu importe ce que tu fais ou apportes à la boite. Quand tu te lances en solo, il y a plein de trucs que tu fais qui ne te rapportent rien sur le coup mais qui porteront leurs fruits plus tard. Par exemple, travailler sur son site internet, c’est du travail utile même si ça ne rapporte pas d’argent. Ça fait partie du quotidien de quelqu’un qui crée, il ne faut pas se sentir coupable parce qu’on n'a pas créé depuis trois jours On a besoin de temps.
Justement, à propos de créativité et de cette pression de productivité, je me demande quel rapport vous entretenez avec votre créativité, comment vous faites pour la nourrir et prendre soin d’elle.
Pour faire vivre ma créativité, je me rends compte que j’ai souvent besoin d’avoir des projets concrets. Par exemple, si j’ai un marché à venir, j’ai une forme d’obligation, ça m’aide à me projeter : je dois imprimer des prints à tel format, OK, voilà, j’y vais.
Après on a aussi des périodes, des cycles : il y en a où je dessine des supers trucs chaque jour, et d’autres semaines où je fais quasi rien, et où le peu que je fais ne me plaît pas.
Quand ça m’arrive, j’essaie de me dire : c’est OK, essaie de faire autre chose qui va t’apporter quelque chose sur un autre plan, par exemple publier des storys sur insta en mettant en avant des créateurices que j’adore.
Et si je sens que je ne suis pas en état de faire quoi que ce soit, au lieu de m’acharner à rester devant mon écran, je cuisine, j’ouvre un livre, je vais faire une balade… Le reste de la journée est beaucoup plus léger ! Alors que quand on se force, ça ne donne rien et le reste de la journée est ruiné. J’ai mis du temps à construire du recul sur cet aspect là et j’essaie de le faire de plus en plus.
Créer à proprement parler, personne ne fait ça 7 heures par jour. Ça n'existe pas !
Et puis il y a la question des horaires. On nous met tellement en tête qu’il faut se lever tôt ! Mais, moi, je suis plus productive le soir. Le rythme des autres n’est pas le nôtre. Quand je me lève et que je vois qu’à 11 heures, sur Instagram des créatrices ont déjà fait 3 storys et postent qu’elles sont déjà en train de bosser sur leur prochaine illu, ça fait vite culpabiliser.
Alors que l'avantage d’être à son compte c’est aussi de bosser aux horaires qu’on veut, tant qu’on respecte les délais sur les projets dans lesquels on est engagés. J’ai l’impression d’entendre ma psy quand je dis ça mais c’est un des meilleurs conseils qu'elle m’a donnés !
Votre travail fait intervenir beaucoup de figures féminines et florales, ce qui constitue un motif assez “classique” : l’association féminité/végétation est fréquente dans l’art occidental.
Mais vous le traitez avec un regard très doux, contemporain, et fier aussi je trouve.
Quel sens ça a pour vous de travailler essentiellement sur des motifs végétaux et féminins ? Pourquoi ce choix ?
C’est venu assez spontanément. Le végétal, la nature : c’est un des premiers trucs que j’ai dessiné. J'ai grandi à la campagne et j’ai vécu dans la nature toute mon enfance. Et pareil, les personnages j’en ai toujours dessiné, je l’ai vu en retrouvant des dessins que je faisais petite. Et je dessinais toujours des filles.
C’est aussi un moment où le féminisme a commencé à prendre de la place dans ma vie personnelle et mes revendications.
C’était donc nécessaire pour moi, j’avais vraiment envie qu’à mon échelle, j’essaie de représenter au mieux des personnages féminins différents, qui ne subissent pas leur environnement.
Mes personnages ne sont pas posées là pour être contemplées comme des objets, elles ont une présence, une personnalité.
C’est un sujet difficile, parce qu’il y a un côté de moi qui a envie de représenter des femmes fortes et badass… mais j’ai l’impression qu’il y a aussi une nouvelle injonction autour de ça. J’ai aussi envie de représenter des femmes qui pleurent, des femmes plus vulnérables. J’essaie de trouver un équilibre.
Je voudrais montrer une diversité à tous les niveaux, une diversité de représentations avec des personnages noirs, ou queers, ou pas forcément très genrés et une diversité dans le comportement du personnage. Mon but, c’est d’essayer de faire en sorte qu’un max de personnes puissent se sentir représentées.
Je me pose des questions sur le sujet, c’est une réflexion en continu et des ajustements permanents.
Il y a des fois, aussi, un écart entre ce que moi j’ai l’impression d’avoir fait et le retour du public, ou d’une partie du public. Par exemple, j’ai l’impression d’avoir dessiné une meuf hyper badass, mon travail me semble renvoyer un message assez féministe et pourtant on va me dire que c’est très doux.
Cela me fait plaisir mais il y a une forme de déception : est-ce que ce que j’essaie de dégager est vraiment compris ?
Moi, j’avoue qu’en effet, je trouve ça doux ! Mais puissant aussi.
Ça ne me pose pas de problème, en soi, que mes illustrations soient douces et poétiques. J’adore la douceur et il y a plein d’illus que je trouve douces et puissantes aussi !
Mais je peux trouver ça lourd car on renvoie toujours les créatrices, les femmes créatrices, à cette “douceur”. Parfois je pense que les personnes ne voient pas la puissance derrière et qu’il y a un aspect dénigrant. Surtout quand ce sont des hommes qui me le disent et qui me font comprendre qu'à leurs yeux, mon travail ne vaut rien. Que ça ne dégage rien de plus qu’une espèce de poésie un peu mièvre.
Justement, parlons de ça. Vous êtes une illustratrice, vous dessinez principalement des femmes et vous vivez, comme nous toustes, dans un monde patriarcal. Comment ça se passe pour vous ?
Mon public est plutôt féminin. J’ai rencontré plusieurs fois la situation où la meuf vient avec son mec, la meuf trouve ça trop beau et le mec regarde ailleurs comme si c’était la honte d’être sur mon stand, comme s’il avait peur qu’un pote le croise
Souvent, la meuf veut trop acheter un truc et le mec refuse : “on va pas accrocher ça chez nous”. Ils voient du rose et du pastel et se disent qu’ils ne peuvent pas aimer.
Je ne sais pas si réellement ils n’aiment pas ça, ou bien s’ils s’empêchent d’aimer ?
Déjà, la meuf adore et renonce à se faire plaisir parce que son mec a dit non. Et en plus de ça, sur le fond c’est basé sur rien ! J’accepte complètement que mon style ne plaise pas, mais dire “j’aime pas parce que c’est une illustration de fille”, c’est inacceptable.
Ou alors on me demande si je suis étudiante, si je fais ça à temps plein…. J’ai l'air jeune, ça n’aide pas. C’est assez déplacé. Ça me ramène à mon physique et c’est une façon détournée de me dire que je ne suis pas légitime. Si j’avais 40 ans je serais trop vieille, là je suis trop jeune, ça ne va jamais en fait !
Le peu de mecs qui viennent, ça arrive régulièrement que j’aie des remarques dans ce style. Ça m'énerve, je suis très en colère contre la façon dont on est traitées partout.
Dans ces cas-là j'essaie de me recentrer, d'élargir la focale, parce que la majorité des personnes avec qui j’interagis sont plutôt bienveillantes. C’est la dessus qu’il faut se concentrer.
J’habite à Lyon donc je ne suis pas amenée à participer à de gros festivals où je croiserais des personnes qui ont la grosse tête. Je me retrouve souvent avec beaucoup de femmes qui vivent la même chose que moi. Que ce soit en réel, ou sur insta, il y a une vraie bienveillance entre nous. On se soutient, on se donne des conseils, on s'encourage, on partage le travail des unes des autres. Il y a une vraie sororité, qui fait du bien et qui rééquilibre les remarques chiantes qu’on peut avoir par ailleurs.
Je voudrais qu’on discute de la corpulence de vos personnages. Iels sont larges, prennent de la place. C’est encore assez rare, beaucoup d’illustratrices connues dessinent des silhouettes qui sont à peine esquissées, très fines. Pourquoi ce choix ?
J’ai un rapport à mon corps qui est compliqué. Je ne suis pas grosse mais j’ai les hanches super larges.
On m’a toujours fait des remarques sur mon corps, j’ai grandi dans un environnement assez grossophobe. J’ai aussi eu une période pendant laquelle j’ai pris vingt centimètres d’un coup : j’étais hyper fine et on me traitait d’anorexique. Après, j’ai pris du poids et maintenant on me dit que j’ai des grosses fesses, des grosses hanches. Ça ne s'arrête jamais.
Évidemment, c’est pas de la grossophobie, je ne suis pas grosse. On est plus dans l’injonction à la minceur. Ce qui entraîne aussi chez moi un problème de légitimité : suis-je légitime à dessiner des corps gros, moi qui ne le suis pas ?
Mais je suis sensible à ça, ça me paraissait important à mon niveau de ne pas représenter des personnages super minces. C’est devenu assez vite une évidence de montrer autre chose. J’ai grandi dans un monde où je ne voyais que des dessins de meufs hyper fines avec des gros seins, “tout ce qu’il faut là où il faut”... et globalement ça me gonfle. J’ai envie de montrer d’autres choses, d’autres corps.
J’ai des nièces et j’ai envie qu’on ne biaise pas leur regard aussi tôt que ça a été le cas pour nous. Même si, maintenant, il me semble qu’il y a beaucoup plus de diversité dans les livres pour enfant, ça reste juste une catégorie de livres bien spécifique, qu’il faut aller chercher. La norme par défaut, c’est la minceur des personnages.
D’ailleurs, souvent il y a des enfants qui voient mes illustrations et disent : “Ah Maman la dame elle est grosse” parce que les gros·ses sont mis·es hors la norme, hors de nos représentations. Quand on voit un dessin avec une fille mince, on se dit pas : “oh la fille est mince”.
Il y a aussi des personnes plus grosses que les personnes que je dessine qui vont ne pas se sentir représentées par mes illustrations : je ne mets pas dans la position de la meuf qui dessine tous les corps parce que ce n’est pas le cas.
Simplement, j’ai envie de dessiner d’autres corps, des bourrelets, des seins qui tombent, parce qu’on les voit très peu. Même pour mes personnages plus minces, j’essaie de garder des proportions qui me paraissent différentes.
Si mes personnages ont ces proportions, c’est aussi parce que je trouve ça super beau et que j’adore dessiner ces corps-là. J’aime la puissance du corps qui prend toute la page. La meuf est posée et elle en impose.
Et la suite ? Quels sont vos projets, envies, rêves pour 2023 ?
J'ai un gros événement qui arrive sur les deux premières semaines d'avril à Grenoble où j'exposerai mon travail aux côtés de l'illustratrice Troty.
Mes envies, c’est de continuer de dessiner avec ces valeurs féministes et de travailler la diversité des personnages que je représente.
J’aimerais bosser pour des assos féministes, ou écologistes, ou travailler sur un livre féministe pour proposer des illustrations, ou un livre pour enfant. Ce serait vraiment génial. j’ai plein d’envies, c’est difficile d’être précise !
Ce qui compte vraiment pour moi, c’est la finalité, faire un projet en me disant que ça a du sens. Tout ce que je fais, j’ai envie de le faire pour quelqu’un à qui ça va vraiment servir. Quelqu'un qui a des bonnes valeurs et qui organise le travail dans des conditions correctes.
Y a-t-il une œuvre (film, livre, podcast, tableau...) que vous avez envie nous recommander pour contribuer à la faire circuler ?
Je pense tout de suite au roman graphique de Mirion Malle, C'est comme ça que je disparais.
Je ne suis pas une grande lectrice, je lis peu de romans, quelques essais féministes et des romans graphiques.
Or ce livre, moi qui lit très peu, c’est le seul livre que j’ai relu trois fois. Lire un livre sur quelqu’un qui est en dépression, ça m’a fait le plus grand bien.
C’est un livre hyper important à plusieurs niveaux, que ce soit des personnes qui vivent ça, ou des personnes qui connaissent le sujet de près ou de loin, à travers leurs proches… Mirion Malle a un talent d’illustration et d’écriture que je trouve vraiment incroyable.
Si des personnes sont passées à côté, il faut foncer !
La newsletter s'appelle "le grain" : ça vous évoque quoi ?
Ça me fait penser à du grain à moudre. Quelque chose qui donne du grain à moudre, des ressources pour réfléchir sur des sujets, pour développer sa créativité, un sac de grain-ressource avec plein de choses pour se remettre en question et développer sa propre créativité.
Merci beaucoup, Clémence !
Si cette interview et les illustrations vous ont plu, vous pouvez vous abonner au compte Instagram de Clémence Delorme ou faire un tour sur sa boutique Etsy.
Envie de vous faire un petit cadeau ? Ça tombe bien ! Vous bénéficiez de 10% de réduction sur toutes les impressions (hors illustrations originales et stickers), valable du mardi 28 mars au mardi 11 avril inclus, en utilisant le code promo LEGRAIN10 (sur la boutique Etsy).
Et si vous avez besoin d’illustrations originales, je ne peux que vous encourager à faire appel à elle : son écoute est remarquable et le résultat final sera en accord avec vos attentes. Foncez !
J’ai décidé de me concentrer, pour les semaines à venir, sur le thème de la créativité.
Cet article est le deuxième de la série : le dernier parlait du mythe de l’artiste malgré lui, qu’on vient chercher au fond de sa grotte tant son talent est irrésistible (spoiler alert : cette personne N’EXISTE PAS).
Le prochain article, dans deux semaines, parlera d’une facette plus sombre du travail créatif : la gêne, voire l’envie, ou même la rage désespérée que l’on peut ressentir quand on galère à obtenir de la reconnaissance… et que l’on se retrouve face au succès des autres.
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