Lire cet article, sentir le petit feu en moi qui s'agite. Oui j'ai bien fait d'insister pour rester plus longtemps avec mon bébé en sanglots à la crèche ce matin, de l'accompagner un moment juste pour lui dire "tu vois, tu es en sécurité ici", malgré les regards de travers et les commentaires des pros (que je ne blâme pas, je sais les milliards de pression qu'iels subissent et leurs conditions de travail indécentes). Ça m'apaise, j'ai réussi à avancer malgré la gêne, la honte, le sentiment d'en faire trop, d'être de trop, de déranger, de ne pas respecter... Mais c'était ça le petit feu en moi, être la mère chieuse que mon fils mérite.
Que c'est bien d'être une mère chieuse ! Oui, nos enfants méritent toute la protection que nous pouvons leur offrir dans ce monde si inhumain. Alors félicitations !
Moment de joie : quand mes grands enfants se mettent à me raconter, dimanche midi, à table, leur vie, leurs avis, leur vécu. J'adore quand les conversations se lancent sur un sujet anodin qui devient un bel échange autre que quelque chose de purement fonctionnel (ce qui arrive souvent dans la parentalité). J'adore qu'ils grandissent et qu'on puisse échanger pleinement sur des tas de choses. Dans ces moments-là, je deviens consciente d'écouter et du moment que je vis, je savoure doublement en étant consciente de savourer. J'éprouve de la joie :)
Cette semaine j’étais épuisée, et je me suis couchée. Et c’était un délice de me rouler en boule sous la couette en écoutant la pluie tomber, en pleine journée, avec la ferme intention de rester là jusqu’à ce que la fatigue reflue.
Mon petit frère m'a annoncé "voir quelqu'un en ce moment". C'est peut être sa première relation naissante, peut être pas. La première dont il me parle en tout cas. C'est une personne pudique, sensible, qui évolue beaucoup dans son positionnement de mec cis hétéro. Je suis si heureuse qu'il puisse vivre ça! On s'est fait des câlins, il m'a raconté qu'elle ronfle la nuit, qu'elle fait de la moto... Ce sont de petites choses, ça flotte avec moi ces jours. C'est doux.
Merci pour tes réflexions qui me font penser......j'ai cette facilité de baisser les bras pour divers situations la facilité, la peur....
Difficile de me défaire de ce conditionnement qui a commencé depuis mon enfance, ensuite la société.....heureusement que le féminisme m'a réveillé de mon lourd sommeil.
Et quand j'arrive à être chiante, insistante, à décevoir, à dire NON et biens ça, c'est ce qui me rend heureuse.
Moment de joie: J'appelle ma mère et elle me dit "pourquoi pas m'emmener avec toi?" et puis 5 minutes après un message: "et si ta soeur nous rejoignait?". Quelques messages en plus, des réservations modifiées et je suis émerveillée par la vie. Il a suffit d'un tout petit "et si" imprévu pour qu'un de mes reves pour cette année se realise: un voyage avec elles deux!
Moment de joie : j’ai décidé de partir quelques jours seule au Portugal pour visiter Lisbonne. Hier c’était mon dernier jour sur place et j’ai décidé d’aller manger dans une zone de resto à emporter où il y a beaucoup de monde et peu de place pour s’installer.
J’ai finalement trouvé une place près d’une famille qui voyageait et nous avons eu un très bel échange pendant le repas. C’était très agréable et ça m’a fais du bien de rencontrer d’autres personnes quand la nostalgie des premiers au revoir commençait à arriver.
Samedi soir j'étais avec ma copine chez moi. Je préparais le dîner pendant qu'elle me lisait les dernières pages du livre qu'elle a écrites et je lui faisais des suggestions. Nous sommes en relation à distance depuis un moment et ces petits moments du quotidien où nous nous retrouvons sont tellement précieux, on a envie de les mettre dans sa poche et les regarder dans les jours sombres pour se rappeler que ça nous protège toute cette tendresse.
Dimanche, impression de fin d’été, on est enfin allé au lac des Settons (après un peu plus d’un an dans la région, parfois je retarde les plaisirs). Ça sentait la fin de saison, c’était beau et doux. Je me suis baignée un peu.
Cette semaine, mon moment de joie: un tout petit chaton auxquel je donne a manger. Elle n'a plus peur de moi, ce que je trouve assez bien pour une semaine de 'kitty sitting.' Je ne peux pas la caresser, mais a la prochaine.
Je partage un atelier avec d'autres artistes. On vient s'installer un canapé, il a de grosse rayure verte et blanche. j'adore voir le chat roux et blanc de la voisine venir tout les jours faire sa sieste dessus. Et j'adore qu'il n'ai aucune conscience du plaisir qu'il nous procure à venir siester ici.
Mais oui t’as raison, c’est d’ailleurs une belle aptitude dans la vie de savoir quand insister ou pas, c’est très difficile, souvent on ne sait pas trop !
Et le moment de joie : moi qui me sens souvent dépassée par les événements et qui a l’impression que la vie c’est toujours trop tout, ce matin, mon petit garçon voulait un câlin, mais j’étais en train de manger, alors je l’ai pris sur les genoux avec mon bol, il a souri, il a piqué un peu de banane dans le bol, je l’ai serré dans les bras, mais il grandit si vite ! Alors ça me fait plaisir de voler un peu ces instants, le soleil à peine levé, avant d’aller travailler.
Moment de joie: Trop speed cet été, je n'ai pas vu le raisin mûrir au fond du jardin. Ce matin, j'ai cueilli de si belles grappes et je me suis régalée 💜
Merci pour cette lettre, j'aime beaucoup les réflexions que tu fais naître
samedi en rentrant à la maison en fin d’après midi avec mon fils j’avais pas envie de cuisiner, la flemme, fatiguée! J’ai remarqué par ma fenêtre que le jardin partagé (j’habite en Allemagne on a des jardins partagés !) en face de chez moi est maintenant occupé par des voisins que j’aime beaucoup, je décide d’aller faire coucou et hop on finit par s’incruster pour le dîner Bbq à la bonne franquette. Je rapporte une aubergine et des restes de pâtes et eux avaient des saucisses végétariennes, bref moment de bonheur avec nos enfants et c’était un moment tout ce qu’il y’a de plus vrai.
Vendredi dernier j’étais en vacances au bord de la rivière de la Cèze. Ce jour-là, je voulais aller me baigner à la rivière, mais personne ne voulait, j’ai hésité et puis j’ai réussi à y aller seule : j’ai passé un moment magique, avec aucun humain en vue, au milieu des poissons des oiseaux et des arbres, la nature chantait partout autour de moi avec les premières ombres du soir ; je me suis sentie à la fois comme une étrangère au milieu de ce moment (je bougeais à peine dans l’eau, pas de vague) et à la fois comme faisant partie d’un tout par accident, je me fondais dans la masse en conscientisant ce que chaque partie de mon corps faisait. Je sortais de deux semaines d’immense fatigue et d’examens médicaux éprouvants, j’en ai beaucoup voulu à mon corps car il me fait peur, mais dans la nature et surtout ce soir-là, mon corps faisait corps avec tout ce l’entourait, et j’ai chéri ce lien et cette solitude. Quelque chose s’est passé et c’est très précieux, ça s’est gravé en moi.
Oui mais oui !!! Je passe mon temps à dire aux femmes qui m'entourent d'être plus chiantes, de ne pas s'effacer encore moins de s'écraser. Et tant pis si c'est mal pris, c'est toujours mal perçu quand une femme l'ouvre alors que parfois (souvent même) c'est carrément nécessaire.
oui comme tu dis, c'est *toujours* mal perçu ! on perd un temps de folie à se contorsionner pour pas être vues comme chiantes et c'est en vain, donc autant être reloues direct hehe ;)
Lire cet article, sentir le petit feu en moi qui s'agite. Oui j'ai bien fait d'insister pour rester plus longtemps avec mon bébé en sanglots à la crèche ce matin, de l'accompagner un moment juste pour lui dire "tu vois, tu es en sécurité ici", malgré les regards de travers et les commentaires des pros (que je ne blâme pas, je sais les milliards de pression qu'iels subissent et leurs conditions de travail indécentes). Ça m'apaise, j'ai réussi à avancer malgré la gêne, la honte, le sentiment d'en faire trop, d'être de trop, de déranger, de ne pas respecter... Mais c'était ça le petit feu en moi, être la mère chieuse que mon fils mérite.
"être la mère chieuse que mon fils mérite" 🥹
Que c'est bien d'être une mère chieuse ! Oui, nos enfants méritent toute la protection que nous pouvons leur offrir dans ce monde si inhumain. Alors félicitations !
Moment de joie : quand mes grands enfants se mettent à me raconter, dimanche midi, à table, leur vie, leurs avis, leur vécu. J'adore quand les conversations se lancent sur un sujet anodin qui devient un bel échange autre que quelque chose de purement fonctionnel (ce qui arrive souvent dans la parentalité). J'adore qu'ils grandissent et qu'on puisse échanger pleinement sur des tas de choses. Dans ces moments-là, je deviens consciente d'écouter et du moment que je vis, je savoure doublement en étant consciente de savourer. J'éprouve de la joie :)
je savoure doublement <3 c'est beau !
Cette semaine j’étais épuisée, et je me suis couchée. Et c’était un délice de me rouler en boule sous la couette en écoutant la pluie tomber, en pleine journée, avec la ferme intention de rester là jusqu’à ce que la fatigue reflue.
oh oui sous la couette en écoutant la pluie ! merci louise <3
Mon petit frère m'a annoncé "voir quelqu'un en ce moment". C'est peut être sa première relation naissante, peut être pas. La première dont il me parle en tout cas. C'est une personne pudique, sensible, qui évolue beaucoup dans son positionnement de mec cis hétéro. Je suis si heureuse qu'il puisse vivre ça! On s'est fait des câlins, il m'a raconté qu'elle ronfle la nuit, qu'elle fait de la moto... Ce sont de petites choses, ça flotte avec moi ces jours. C'est doux.
aaah mais je fonds ! J'adore les petits détails random. Merci d'avoir pris le temps de le partager avec nous, Marie
Merci pour tes réflexions qui me font penser......j'ai cette facilité de baisser les bras pour divers situations la facilité, la peur....
Difficile de me défaire de ce conditionnement qui a commencé depuis mon enfance, ensuite la société.....heureusement que le féminisme m'a réveillé de mon lourd sommeil.
Et quand j'arrive à être chiante, insistante, à décevoir, à dire NON et biens ça, c'est ce qui me rend heureuse.
merci pour ton partage Véfa ! Oui, il faut savoir décevoir pour être heureuse.
Moment de joie: J'appelle ma mère et elle me dit "pourquoi pas m'emmener avec toi?" et puis 5 minutes après un message: "et si ta soeur nous rejoignait?". Quelques messages en plus, des réservations modifiées et je suis émerveillée par la vie. Il a suffit d'un tout petit "et si" imprévu pour qu'un de mes reves pour cette année se realise: un voyage avec elles deux!
mais trop bien !! vous partez où ? merci pour le partage Kellya
Moment de joie : j’ai décidé de partir quelques jours seule au Portugal pour visiter Lisbonne. Hier c’était mon dernier jour sur place et j’ai décidé d’aller manger dans une zone de resto à emporter où il y a beaucoup de monde et peu de place pour s’installer.
J’ai finalement trouvé une place près d’une famille qui voyageait et nous avons eu un très bel échange pendant le repas. C’était très agréable et ça m’a fais du bien de rencontrer d’autres personnes quand la nostalgie des premiers au revoir commençait à arriver.
les belles discussions impromptues, un petit cadeau de l'univers. Merci pour le partage Perrine
Samedi soir j'étais avec ma copine chez moi. Je préparais le dîner pendant qu'elle me lisait les dernières pages du livre qu'elle a écrites et je lui faisais des suggestions. Nous sommes en relation à distance depuis un moment et ces petits moments du quotidien où nous nous retrouvons sont tellement précieux, on a envie de les mettre dans sa poche et les regarder dans les jours sombres pour se rappeler que ça nous protège toute cette tendresse.
mon petit coeur de les·bi·enne fond <3 merci Charlotte
Dimanche, impression de fin d’été, on est enfin allé au lac des Settons (après un peu plus d’un an dans la région, parfois je retarde les plaisirs). Ça sentait la fin de saison, c’était beau et doux. Je me suis baignée un peu.
c’est doux <3 merci.
Cette semaine, mon moment de joie: un tout petit chaton auxquel je donne a manger. Elle n'a plus peur de moi, ce que je trouve assez bien pour une semaine de 'kitty sitting.' Je ne peux pas la caresser, mais a la prochaine.
Le chaton s'apprivoise ? Une caresse ? J'aimerais bien savoir.
Je partage un atelier avec d'autres artistes. On vient s'installer un canapé, il a de grosse rayure verte et blanche. j'adore voir le chat roux et blanc de la voisine venir tout les jours faire sa sieste dessus. Et j'adore qu'il n'ai aucune conscience du plaisir qu'il nous procure à venir siester ici.
je le visualise, ce chat roux et blanc !! j'adore que ce soit le chat de la voisine qui vienne squatter (#royal). Merci Sandra, trop chouette
Mais oui t’as raison, c’est d’ailleurs une belle aptitude dans la vie de savoir quand insister ou pas, c’est très difficile, souvent on ne sait pas trop !
Et le moment de joie : moi qui me sens souvent dépassée par les événements et qui a l’impression que la vie c’est toujours trop tout, ce matin, mon petit garçon voulait un câlin, mais j’étais en train de manger, alors je l’ai pris sur les genoux avec mon bol, il a souri, il a piqué un peu de banane dans le bol, je l’ai serré dans les bras, mais il grandit si vite ! Alors ça me fait plaisir de voler un peu ces instants, le soleil à peine levé, avant d’aller travailler.
oh merci Anne, quel joli moment <3
Moment de joie: Trop speed cet été, je n'ai pas vu le raisin mûrir au fond du jardin. Ce matin, j'ai cueilli de si belles grappes et je me suis régalée 💜
Merci pour cette lettre, j'aime beaucoup les réflexions que tu fais naître
wow t'as du raisin dans ton jardin ? j'ai un petit fond de fomo j'avoue !!
samedi en rentrant à la maison en fin d’après midi avec mon fils j’avais pas envie de cuisiner, la flemme, fatiguée! J’ai remarqué par ma fenêtre que le jardin partagé (j’habite en Allemagne on a des jardins partagés !) en face de chez moi est maintenant occupé par des voisins que j’aime beaucoup, je décide d’aller faire coucou et hop on finit par s’incruster pour le dîner Bbq à la bonne franquette. Je rapporte une aubergine et des restes de pâtes et eux avaient des saucisses végétariennes, bref moment de bonheur avec nos enfants et c’était un moment tout ce qu’il y’a de plus vrai.
merci pour le partage Aziza ! ça fait chaud au coeur <3
Vendredi dernier j’étais en vacances au bord de la rivière de la Cèze. Ce jour-là, je voulais aller me baigner à la rivière, mais personne ne voulait, j’ai hésité et puis j’ai réussi à y aller seule : j’ai passé un moment magique, avec aucun humain en vue, au milieu des poissons des oiseaux et des arbres, la nature chantait partout autour de moi avec les premières ombres du soir ; je me suis sentie à la fois comme une étrangère au milieu de ce moment (je bougeais à peine dans l’eau, pas de vague) et à la fois comme faisant partie d’un tout par accident, je me fondais dans la masse en conscientisant ce que chaque partie de mon corps faisait. Je sortais de deux semaines d’immense fatigue et d’examens médicaux éprouvants, j’en ai beaucoup voulu à mon corps car il me fait peur, mais dans la nature et surtout ce soir-là, mon corps faisait corps avec tout ce l’entourait, et j’ai chéri ce lien et cette solitude. Quelque chose s’est passé et c’est très précieux, ça s’est gravé en moi.
oh merci Sophie ! j’ai l’impression d’avoir passé un moment avec toi dans cette rivière enchantée. J’en sors plus fraîche pour le reste de la journée.
Oui mais oui !!! Je passe mon temps à dire aux femmes qui m'entourent d'être plus chiantes, de ne pas s'effacer encore moins de s'écraser. Et tant pis si c'est mal pris, c'est toujours mal perçu quand une femme l'ouvre alors que parfois (souvent même) c'est carrément nécessaire.
oui comme tu dis, c'est *toujours* mal perçu ! on perd un temps de folie à se contorsionner pour pas être vues comme chiantes et c'est en vain, donc autant être reloues direct hehe ;)