Cet été, je suis partie quelques jours dans ma belle-famille.
C’est en Espagne, à la campagne.
Dans le village où nous séjournions, auprès de la grand-mère de B., vivent une poignée de chats semi-sauvages. Ils n’appartiennent à personne en particulier, tout le monde leur laisse de quoi manger et les caresse de temps à autre. Ils vont et viennent, vivent et meurent, menant des existences aussi libres que précaires.
Quand nous sommes arrivées dans la maison où se réunit chaque été une bonne partie de la famille de B., deux chatons traînaient dans la cour.
Deux toutes petites boules de poil pas bien réveillées.
Les deux chatons étaient en piteux état.
Ils miaulaient sans arrêt et maigrissaient à vue d'œil. En principe, ils auraient dû être nourris et élevés par leur mère, mais elle n’était plus dans les parages, sans que personne ne sache bien pourquoi – elle est peut-être décédée, ou bien juste partie.
L’un des deux, surtout, faisait peine à voir.
Il bougeait à peine et ne se nourrissait pas malgré les restes qu’on leur laissait, sans doute parce qu’il était trop petit pour avoir déjà mangé de la nourriture solide, et pas assez dégourdi pour saisir que ça pouvait lui sauver la vie.
Jour après jour, de plus en plus prostré et apathique, il devenait clair qu’il risquait de mourir si nous ne faisions rien.
Cette idée ne nous laissant pas tranquilles, on a décidé B. et moi de nourrir ce chat au biberon, avec ce qu’on avait sous la main.
(A savoir du lait de vache, ce qui est loin d’être parfait mais toujours mieux que rien.)
Il faut comprendre que nous n’étions pas seules, B. et moi, dans cette maison : avec nous, une bonne partie de la famille de B.
Evidemment, quand les deux lesbiennes bobos ont suggéré de nourrir à la main ce chaton semi-sauvage pour qu’il ne meure pas, certain·es nous ont gentiment expliqué comment faire…
Et d’autres ont fait entendre des voix plus railleuses.
Ca ne servait à rien, disaient-ils, puisque de toutes façons ces animaux chétifs mourraient à l’arrivée de l’hiver et du grand froid, quand il n’y aurait plus grand monde dans le village pour les nourrir, pas d’endroit chaud où dormir et qu’ils devraient se débrouiller seuls.
Autant abréger leurs souffrances, et ne pas intervenir.
Pour être tout à fait honnête, je voyais très bien ce qu’on pouvait percevoir de totalement ridicule dans notre démarche, à B. et moi.
Déjà parce que nous n’avions aucune expérience en la matière. Aussi parce qu’en effet, on n’allait pas rester dans cette maison plus de quelques jours et qu’après nous, personne ne serait là pour prendre le relais.
Je percevais également le côté sociologique de l’affaire : une intello gouine à lunettes qui débarque à la campagne et chouine sur des petits chats, peut-on faire plus cliché ?
Et puis, même à supposer qu’on réussirait, un chaton sauvage de plus ou de moins dans l’univers, ça allait changer quoi, exactement ?
Mais on l’a fait quand même.
Sans trop d’autres raisons que celle-là : parce que nous le pouvions.
J’ai d’abord essayé d’attraper ce chaton à mains nues (#championne), il a eu la peur de sa vie et m’a griffée puis mordue avec l’énergie du désespoir. B. y est retourné·e avec une paire de gants et un peu plus de doigté.
Je l’ai tenu contre moi, tremblotant et apeuré, je l’ai vu lécher le lait qui sortait du biberon improvisé (une seringue sans aiguille) et il s’est remis à bouger.
La fois suivante, il s’est laissé attraper avec un peu plus de facilité.
Et petit à petit, il a commencé à manger la nourriture solide qui lui était proposée.
Par dérision et tendresse pour cette boule de poils totalement inoffensive, au pelage rayé, la famille de B. l’a surnommé “El Tigre”.
Nous, on est parties quelques jours plus tard, en lui souhaitant bonne chance.
Aux dernières nouvelles, El Tigre se porte bien.
Il est super pote avec la chienne de la famille. Toujours un peu lent – je soupçonne que ce n’est pas le chat le plus malin de la création. Toujours super mignon. Surtout, il est en vie.
L’automne est arrivé très tard cette année (le réchauffement climatique, tout ça) et il est possible qu’El Tigre ait assez grandi avant l’arrivée du froid pour tenir durant l’hiver. Ou pas.
L’espérance de vie des chats demi-sauvages n’est de toute façon, en général, pas bien longue.
On verra.
Je vous raconte tout ça parce que je voulais vous parler des façons de lutter contre le découragement.
Comment ne pas se perdre dans l’idée que tout va mal, que tout est foutu, que nos combats sont perdus d’avance ?
C’est une question particulièrement aiguë quand on parle de capitalisme : le système capitaliste est tellement puissant et totalisant que ça peut sembler chimérique de chercher à lutter contre lui.
C’est aussi une question qui se pose avec acuité au regard de l’actualité nationale et internationale : violence sur violence, déni sur déni, mensonge sur mensonge. Le nettoyage ethnique en cours à Gaza à l’encontre des Palestinien·nes, perpétré par le gouvernement israélien avec le soutien tacite ou explicite de l’essentiel des démocraties occidentales, est une honte qui entachera l’histoire humaine pour longtemps.
Alors, oui, comment faire pour ne pas se laisser engluer dans le cynisme, qui est l’autre visage du désespoir ?
En réfléchissant à cette question – dont je discute beaucoup, en ce moment, avec les gens qui m’entourent – j’ai repensé à El Tigre, et à la façon dont ça m’était apparu tout simplement impensable de ne rien faire.
Même si on me faisait comprendre que j’étais quand même un peu ridicule.
Même si je ne savais pas bien comment m’y prendre.
Même si je n’étais pas sûre que ça aie du sens.
Vous me connaissez, je suis plutôt du genre analytique et je vais vous proposer, juste après, une série de 7 suggestions pratiques et concrètes et logiques.
Mais si je suis complètement honnête, tout au fond, je crois que le cœur d’un engagement politique maintenu dans le temps touche à autre chose qu’à la logique ou aux astuces self-care.
Il y a un truc dans l’estomac qui appelle, une petite flamme, le pétillement d’un espoir.
Il y a aussi une forme d’humilité, je crois. On n’agit pas parce qu’on est sûr·es de réussir mais au contraire parce qu’on admet qu’on ne sait pas, qu’on ne sait jamais bien où commencent et où finissent les conséquences de nos actions.
L’histoire est pleine de bonds et de rebonds, de détours facétieux ou tragiques – tout ce qu’on peut, c’est essayer de faire de notre mieux, avec ce que l’on sait et qui l’on est.
Je vous invite à continuer de prêter l’oreille à ce chant si particulier, ce poème un peu con qui fait que tu sors dans la cour pour tenter
— malgré tout —
de nourrir le chaton.
Et maintenant, puisque tout est une question d’équilibre entre envolées lyriques et considérations pratiques, place aux suggestions…
Et à un petit défi que je vous lance, à relever cette semaine si le cœur vous en dit.
En voici un résumé sous forme de liste (la dernière est contre-intuitive mais c’est peut-être aussi la plus essentielle) :
prendre le temps du découragement
choisir ses batailles
faire des pauses
trouver une façon joyeuse de s’engager
agir en collectif
donner de l’argent
renoncer à avoir de l’impact
(Le défi est expliqué à la fin de l’article.)
1) Prendre le temps du découragement
Déjà, rien ne sert de vouloir absolument être à bloc tout le temps.
En un sens, c’est même rassurant de traverser des moments de découragement, de grande colère ou de désespoir. Comme le formulait joliment
dans un commentaire, le découragement, ça dit qu’on est encore perméable au monde. Tant mieux.En ce moment, vu tout ce qui se passe, ce qui me fait vraiment flipper, ce sont les gens qui parviennent à continuer leur vie comme si de rien n’était.
2) Choisir ses batailles
On ne peut pas être sur tous les fronts. La beauté de l'intersectionnalité, c’est que peu importe le fil que vous tirez, toute la pelote va venir. Mais si on essaie d’attraper tous les fils en même temps, ça s'emmêle, ça fait des nœuds et ça nous étouffe.
Pour moi, ça a été crucial d’accepter que je n’allais pas pouvoir être au même niveau d’implication sur toutes les causes qui mériteraient mon attention.
Parce que le nombre de ces causes est littéralement infini. C’est humainement impossible.
Même si je voudrais bien. Même si je reçois parfois des critiques pour ça, sur le mode “comment peux-tu te dire engagée quand tu n’as pas fait tel ou tel truc que MOI, l'émetteur·ice de ce message, je juge important ?”
(Un jour, j’écrirai un article sur la façon dont les réseaux sociaux encouragent une communication politique sur la base de “coups de gueule” moralisateurs qui ne servent à rien, à part faire plaisir à la personne qui rédige ses tirades indignées.)
Je ne vois vraiment pas l'intérêt de faire reposer de plus en plus de poids sur les épaules des quelques personnes qui se bougent déjà pour une cause donnée, en laissant toustes les autres bien au chaud dans leur inaction.
En plus, quand tu regardes de près le travail des gens qui formulent ces critiques, il est clair qu’iels aussi ont leurs angles morts, qu’iels aussi laissent dans l’ombre des sujets importants. Ce n’est pas de leur faute : c’est juste inévitable.
Donc l'injonction à tout penser, tout lire, tout relayer : c’est NON. Ca épuise et ca fait culpabiliser au lieu d’aider à mettre en action.
3) Faire des pauses et se ressourcer
Le militantisme, c’est du travail. Le travail nécessite du repos. Voilà.
Si vous fournissez du travail engagé, vous avez besoin de pauses pendant lesquelles vous vous adonnez à des activités qui vous ressourcent et vous font du bien. Ce n’est pas un luxe frivole mais une nécessité vitale.
La forme que peuvent prendre ces pauses varie d’une personne à l’autre : faire une sieste, cuisiner, lire un roman, jouer de la musique, partir en rando… A vous de trouver ce qui vous met de bonne humeur et vous apaise.
Mais tout le monde a besoin de repos. Absolument tout le monde. Et plutôt souvent.
4) Trouver une façon joyeuse de s’engager
Pour que vos engagements tiennent dans la durée, je crois vraiment qu’il faut trouver une façon de faire qui vous plaise et qui ait du sens pour vous.
Je ne dis pas que chaque minute de militantisme est nécessairement un pur délice, mais ça n'a pas de sens de se forcer à faire des trucs que vous détestez.
Exemple concret : j’aime pas les manifs. Ça m'ennuie. De temps en temps, pourquoi pas, mais c’est vraiment pas mon mode d’action favori. J’aime pas non plus les réunions qui durent hyper longtemps.
En revanche, il y a un truc que je fais bien et dans la joie : écrire.
Du coup, maintenant, j’essaie de contribuer en produisant du contenu. J'écris des textes pour des assos ou des collectifs que je veux soutenir. Ça permet de remplir des sites internet et des pages instagram et d’envoyer des emails aux adhérent·es et de motiver les gens. C’est un boulot hyper important. C’est pas aussi visible que d’autres tâches mais ça me va.
Vous n’avez pas besoin de devenir une personne différente pour vous engager. Trouvez juste un truc que vous aimez faire, et faites-le dans un cadre militant.
5) Agir en collectif
Instant confession : j’aime être, et faire, seule. Pour plein de raisons, qui tiennent à la fois à ma personnalité et mon histoire de vie, faire seule, c’est plus sécurisant pour moi. Le collectif est un lieu d’angoisse. Mes amitiés sont presque toutes bilatérales. Les groupes m’ont beaucoup déçue et aussi beaucoup fait de mal (je parlerai du harcèlement scolaire et de ses dégâts, un de ces quatre).
Cette introduction pour vous dire que : vraiment, les chants lyriques sur la beauté du collectif, en général ça me hérisse le poil.
Et pourtant, dans un cadre militant, je vous assure que ça change tout de trouver un groupe avec qui agir.
Ne restez pas seul·e dans votre coin à ressasser vos opinions et vos frustrations. Ça aigrit très rapidement.
Allez faire avec d’autres.
Il suffit d’écrire un email proposant votre aide à un collectif qui vous intéresse, pour contribuer à leurs prochaines actions, ou bien de venir participer à leur prochaine réunion publique.
Si vous n’avez aucun collectif militant déjà en tête, une recherche google devrait y remédier : quand on commence à chercher, c’est impressionnant tout ce qui existe en termes d’associations, de collectifs, de réseaux militants…
Petite précision : rejoindre un groupe, ça ne veut pas forcément dire entrer dans une logique de la mort où vous jurez fidélité au Parti à tout jamais. Bien sûr, si vous vous rendez compte en arrivant que l’association est un vrai panier de crabes ou ne vous convient tout simplement pas, vous avez le droit de repartir pour chercher un collectif dans lequel vous vous sentez raisonnablement bien.
6) Si on en a les moyens, définir une somme chaque mois qu’on dédie à nos engagements
J’imagine que, comme moi, vous voyez passer sur vos réseaux sociaux environ 10 cagnottes différentes chaque jour, chacune pour une cause qui mériterait absolument qu’on la soutienne.
Le souci, c’est que je n’ai pas les moyens de contribuer à chaque fois.
L’autre souci, c’est que ça me met dans une position assez inhumaine où je me retrouve à devoir jauger de l’urgence ou de telle ou telle situation, qu’on ne devrait jamais avoir à comparer, pour décider à qui et quand je peux donner ma thune.
Je trouve que c’est très décourageant. On a l’impression que ce n’est jamais assez – pendant que d’autres ne voient pas passer ces appels aux dons et s’en contrefoutent totalement, c’est toute l’ironie de l’affaire.
Ce qui m’aide, c’est de définir calmement une somme que je peux donner chaque mois. Quand je l’ai atteinte, je m’arrête et je sais pourquoi.
Les dons récurrents c’est bien aussi, quand vous voulez soutenir un organisme sur le moyen terme.
Ça peut avoir l’air un peu ras-les-pâquerettes dit comme ça, mais le financement c’est hyper important pour que les associations puissent continuer de fonctionner et ça peut être aussi le début d’un engagement pour qui n’a pas encore l’envie ou la possibilité de s’impliquer plus directement.
7) Renoncer à “avoir de l’impact”
Alors ça, c’est sans doute l’item le plus controversé de la liste.
Mais j’observe qu’on est beaucoup trop nombreux·ses à être bloqué·es ou déprimé·es par l’idée que nos actions ne vont pas avoir d’impact tangible sur le fonctionnement de l’univers.
Par exemple, même si vous allez en manif protester contre la nouvelle loi liberticide et raciste de la macronie, il y a de fortes chances pour que votre seule présence ne suffise pas à bouleverser l’équilibre politique en France. Ou bien, même si une asso parvient à éviter l’extinction de telle espèce en voie de disparition, ça ne règle pas le problème plus vaste du réchauffement climatique. Et caetera.
Il y a vraiment plein de gens à qui ça donne une excuse plus ou moins confortable pour rester dans l’inaction désabusée.
Il me semble qu’il se cache un mode de pensée hyper capitaliste derrière ça : il faut avoir de l’impact, mesurable et quantifiable, il faut être efficient·e, il faut que tout soit “scalable”, c’est-à-dire déployable sur grande échelle, il faut que nos indicateurs de performance renvoient des valeurs incroyables.
A l’inverse, je crois très fort à l’effet papillon, à cette idée qu’un petit acte peut avoir des conséquences inattendues.
Je pense qu’on peut puiser de la force dans le fait qu’on a essayé et qu’on continue d’essayer, qu’on a fait de notre mieux et qu’on se promet de rester vigilant·e, humblement, tendrement.
Oops, on a retrouvé le domaine métaphysique, il semblerait.
La boucle est bouclée, I guess.
Pour conclure cet article un peu long, je vous envoie beaucoup de douceur, et aussi un brin de détermination. Vous allez en avoir besoin pour…
… Un petit défi !
Je vous propose aussi un petit défi pour qu’on se mette en action : comme vous le savez, cette série d'articles porte sur l’anticapitalisme.
Durant la semaine à venir, je vous propose d’essayer de parler de l’anticapitalisme avec au moins 1 personne.
Pas dans l’objectif de la convaincre de penser comme vous, juste pour comprendre comment iel se situe, lui parler de votre point de vue et réfléchir calmement aux points de convergence que vous pourriez bâtir.
Si vous le pouvez, essayez de choisir quelqu’un·e qui n’est pas déjà entièrement sur la même longueur d’onde que vous.
Évitez aussi d’en parler avec une personne qui vous énerve ou vous blesse dès que vous discutez : le sweet spot, c’est la personne avec qui le dialogue est possible, avec laquelle vous avez des valeurs communes mais pas toujours les mêmes opinions.
Voilà, c’est tout.
Je vous propose juste de prendre votre courage à deux mains et d’ouvrir la discussion avec quelqu’un·e.
C’est tout simple, pas vrai ?
Faites-le et venez me raconter comment ça s’est passé (ce dont vous avez fini par parler, ce qui vous a surpris·e, ce qui vous embêté·e…).
On pourra en discuter toustes ensemble, dans le chat Substack, accessible à cette adresse (je crois que vous avez reçu un message quand je l’ai ouvert, hier).
Je le lirai et y répondrai tout au long de la semaine. Venez donc papoter !
Pour le rejoindre il faut :
avoir un compte Substack (la plateforme à partir de laquelle j’envoie ces messages)
être connecté·e à ce compte, soit sur le navigateur, soit dans l’application ;
cliquer sur la petite icone en forme de bulles de discussion (voir image ci-dessous).
J’ai hâte de vous y lire !
Et de vous dire comment ça se sera passé pour moi : moi aussi, je me plie à l’exercice.
Cet article fait partie d’une série sur l’anticapitalisme.
Les épisodes précédents :
Les semaines à venir, on va parler :
de la différence entre vendre des trucs/gagner de l’argent et être capitaliste — pouvez-vous être anticapitaliste et demander une promotion ??
de ce qu’on peut penser du contre-argument le plus souvent opposé aux anticapitalistes — “oui d’accord le capitalisme c’est pas génial, mais le communisme c’était pire”,
de plusieurs ressources qui donnent à réfléchir sur le sujet — et pas d’essais marxistes hyper durs à lire, c’est promis, mais de beaux romans, des films, des podcasts.
A très vite.
« Renoncer à avoir de l’impact », la vraie libération ! Bravo pour le papier.
Excellent article, merci, il résonne particulièrement après la semaine dernière à être en boucle sur Israël/Palestine, et il fait du bien ! Tu as mis les mots sur « l'injonction à tout penser, tout lire, tout relayer » qui m'angoisse et m'enlise. Renoncer à avoir de l’impact est quelque chose que je fais assez naturellement, mais c'est crucial de voir ça être relié à une pensée capitaliste. C'est aussi l'argument qu'on m'oppose le plus, donc ça me fait des munitions en plus pour rép à ça :-) Définir une somme mensuelle est une bonne idée aussi, d'ailleurs, ça serait possible de faire un petit don ponctuel ? Je peux pas m'abonner mais j'aimerais bien soutenir ton travail quand même. Bref, encore merci et bravo pour cet article.