2024 a sans aucun doute été l'année la plus renversante de mes 42 années sur Terre
- j'ai perdu mon père, appris le deuil, si proche dans ses symptômes de la depression, ma meilleure ennemie. À la différence cruciale que la société nous enveloppe dans un cocon de 1000 petits gestes d'empathie
- j'ai vu la fin d'un mariage de 10 ans - mais nous nous sommes séparés dans la douceur et le respect et je suis prêt à vivre d'autres histoires en 2025
- pour remplir une mission qui me tenait à cœur, j'ai appris un tout nouveau métier, réussi plein de choses qui me paraissaient initialement hors de portée, je me suis pris plein de portes pour des raisons mesquines et j'ai fini par lâcher l'affaire, déprimé pendant le joli mois de mai, avant de trouver en fin d'année un moyen de poursuivre ma mission dans le cadre beaucoup plus simple d'un CDI
- j'ai revécu la frustration des recherches d'emploi infructueuses avant de recevoir trois offres d'emploi à la mi août
- j'ai eu un employeur éphémère qui m'a mis la pression pour m'arnaquer et j'ai eu la fierté de réussir à le défendre
- une grande année sur le plan musical avec des progrès surprenant au piano (alors que j'en fait depuis des décennies), l'organisation de mon premier concert, des open mic, des jam, des karaoké, l'entrée dans une association de musiciens de Paname, je progresse aussi douloureusement mais sûrement comme ingénieur du son pour le mixage de la musique
- j'ai appris à déconstruire ce qui m'empêchait encore d'écrire, j'ai pris la plume sur des sujets chauds comme la santé mentale et l'immigration, j'ai eu une semaine inspirante où je parvenais à publier tous les jours
- j'ai fait le diagnostic positif de TDAH et tout d'un coup beaucoup beaucoup de bizarreries à moitié avouables ont pris sens
- j'ai navigué en père peinard sur la grand mare des canards traversé par tant d'orages ; pour la première fois de ma vie, je m'accepte et je me comprends et je me soutiens comme le ferait un meilleur ami ; cette sérénité intérieure me donne une force qui n'a pas de prix
Wow Jean-Michel, j'ai l'impression d'avoir fait les montagnes russes avec vous en lisant ce texte ! Pour finir sur l'apaisement :) j'emporte "la grand mare des canards traversée par tant d'orages" avec moi.
Et bien voilà, juste avant le saut du lit et après avoir lu ton billet, j'ai suivi ton idée et écrit ces quelques lignes.
Belle fin d'année à toi Louise 😊
Ma liste 2024 :
J'ai emménagé avec mes enfants dans un nouveau logement le 20 janvier, j'ai commencé à refaire des cartons pour le quitter en novembre.
En 2024, j'ai touché ma vulnérabilité sous toutes ses formes, mon corps s'est exprimé très fort pour dire qu'il n'en pouvait plus, la chimie m'a soulagée plus d'une fois.
En 2024, j'ai eu 40 ans et ce n'est pas ainsi que j'aurais imaginé l'année de cet âge charnière et symbolique.
Cette année, j'ai compris lentement qu'on ne se débarrasse jamais vraiment de ses traumas mais qu'on apprend à vivre autour. Ne pas se laisser définir par eux est un exercice d'équilibriste mais comme souvent, on découvre que lâcher prise sur ce qu'on est, c'est souvent le plus simple pour continuer le chemin sereinement.
En 2024, j'ai regardé grandir 3 êtres magnifiques et je me suis émerveillée plus que jamais de qui ils sont, de nos échanges sains et constructifs, de leur humour, de leur confiance. J'ai adoré être mère plus que jamais.
Quelques jours avant la fin de l'année, mon médecin, à qui j'ai demandé des anti-dépresseurs il y a 1 mois, m'a qualifiée de battante. Je garde précieusement ce qualificatif, venant d'une personne qui n'est pas dans mon cercle proche (même si on s'est beaucoup vues cette année 😅).
En 2024, j'ai vu mourir une entreprise dans laquelle j'ai appris et grandi pendant 7 ans, ça a été étrange et éprouvant. J'ai aussi retrouvé un travail en plein burn-out et ça, je n'en reviens toujours pas.
En 2024, j'ai commencé un manuscrit et j'espère que, cette fois, j'irai au bout du projet.
J'ai l'envie et le sentiment que 2025 pourra être l'année de la fluidité. L'année où croire que tout ce que j'ai déconstruit depuis 2 ans peut mener à quelque chose de beau et serein.
En résumé, j’ai encore eu de la difficulté à accepter mes imperfections et enfouir mes doutes dans la petite cour arrière de ma cervelle. Du coté de l’autisme, notre garçon gagne de plus en plus en autonomie, ce qui nous permet, à mon épouse et à moi, de gagner davantage de moments d’intimité. Je me laisse par contre trop envahir par la solitude et me convaincre que mes problèmes de page blanche sont la conséquence de mon manque de talent. Enfin, j’ai réussi à me forger quelques instants de bonheur, notamment en vacances et certains week-ends lors de balades en forêt.
Et j’allais écrire que j’ai combattu la vulnérabilité de toutes mes forces. Or on dirait qu’avec ce post, j’ai quelque peu rendu les armes.
merci pour ce partage Patrice, ça me touche de lire que tu as l'impression d'avoir rendu les armes ici.
Concernant la page blanche et le manque de confiance en soi, je me permets de glisser qu'un accompagnement individuel serait peut-être utile. Si tu veux en discuter, écris-moi un email (et sans pression bien sûr, tu connais le genre de la maison)
Vive la vulnérabilité mais attention aux narcissiques ☺️✊🏻💜
exactement!
Cette année j’ai enfin eu la sensation que j’allais bien.
💜💜💜
2024 a sans aucun doute été l'année la plus renversante de mes 42 années sur Terre
- j'ai perdu mon père, appris le deuil, si proche dans ses symptômes de la depression, ma meilleure ennemie. À la différence cruciale que la société nous enveloppe dans un cocon de 1000 petits gestes d'empathie
- j'ai vu la fin d'un mariage de 10 ans - mais nous nous sommes séparés dans la douceur et le respect et je suis prêt à vivre d'autres histoires en 2025
- pour remplir une mission qui me tenait à cœur, j'ai appris un tout nouveau métier, réussi plein de choses qui me paraissaient initialement hors de portée, je me suis pris plein de portes pour des raisons mesquines et j'ai fini par lâcher l'affaire, déprimé pendant le joli mois de mai, avant de trouver en fin d'année un moyen de poursuivre ma mission dans le cadre beaucoup plus simple d'un CDI
- j'ai revécu la frustration des recherches d'emploi infructueuses avant de recevoir trois offres d'emploi à la mi août
- j'ai eu un employeur éphémère qui m'a mis la pression pour m'arnaquer et j'ai eu la fierté de réussir à le défendre
- une grande année sur le plan musical avec des progrès surprenant au piano (alors que j'en fait depuis des décennies), l'organisation de mon premier concert, des open mic, des jam, des karaoké, l'entrée dans une association de musiciens de Paname, je progresse aussi douloureusement mais sûrement comme ingénieur du son pour le mixage de la musique
- j'ai appris à déconstruire ce qui m'empêchait encore d'écrire, j'ai pris la plume sur des sujets chauds comme la santé mentale et l'immigration, j'ai eu une semaine inspirante où je parvenais à publier tous les jours
- j'ai fait le diagnostic positif de TDAH et tout d'un coup beaucoup beaucoup de bizarreries à moitié avouables ont pris sens
- j'ai navigué en père peinard sur la grand mare des canards traversé par tant d'orages ; pour la première fois de ma vie, je m'accepte et je me comprends et je me soutiens comme le ferait un meilleur ami ; cette sérénité intérieure me donne une force qui n'a pas de prix
Wow Jean-Michel, j'ai l'impression d'avoir fait les montagnes russes avec vous en lisant ce texte ! Pour finir sur l'apaisement :) j'emporte "la grand mare des canards traversée par tant d'orages" avec moi.
Et bien voilà, juste avant le saut du lit et après avoir lu ton billet, j'ai suivi ton idée et écrit ces quelques lignes.
Belle fin d'année à toi Louise 😊
Ma liste 2024 :
J'ai emménagé avec mes enfants dans un nouveau logement le 20 janvier, j'ai commencé à refaire des cartons pour le quitter en novembre.
En 2024, j'ai touché ma vulnérabilité sous toutes ses formes, mon corps s'est exprimé très fort pour dire qu'il n'en pouvait plus, la chimie m'a soulagée plus d'une fois.
En 2024, j'ai eu 40 ans et ce n'est pas ainsi que j'aurais imaginé l'année de cet âge charnière et symbolique.
Cette année, j'ai compris lentement qu'on ne se débarrasse jamais vraiment de ses traumas mais qu'on apprend à vivre autour. Ne pas se laisser définir par eux est un exercice d'équilibriste mais comme souvent, on découvre que lâcher prise sur ce qu'on est, c'est souvent le plus simple pour continuer le chemin sereinement.
En 2024, j'ai regardé grandir 3 êtres magnifiques et je me suis émerveillée plus que jamais de qui ils sont, de nos échanges sains et constructifs, de leur humour, de leur confiance. J'ai adoré être mère plus que jamais.
Quelques jours avant la fin de l'année, mon médecin, à qui j'ai demandé des anti-dépresseurs il y a 1 mois, m'a qualifiée de battante. Je garde précieusement ce qualificatif, venant d'une personne qui n'est pas dans mon cercle proche (même si on s'est beaucoup vues cette année 😅).
En 2024, j'ai vu mourir une entreprise dans laquelle j'ai appris et grandi pendant 7 ans, ça a été étrange et éprouvant. J'ai aussi retrouvé un travail en plein burn-out et ça, je n'en reviens toujours pas.
En 2024, j'ai commencé un manuscrit et j'espère que, cette fois, j'irai au bout du projet.
J'ai l'envie et le sentiment que 2025 pourra être l'année de la fluidité. L'année où croire que tout ce que j'ai déconstruit depuis 2 ans peut mener à quelque chose de beau et serein.
Vivement 2025.
L'année de la fluidité : c'est très joli :)
Merci pour ce chouette partage et à très vite Amandine !
En résumé, j’ai encore eu de la difficulté à accepter mes imperfections et enfouir mes doutes dans la petite cour arrière de ma cervelle. Du coté de l’autisme, notre garçon gagne de plus en plus en autonomie, ce qui nous permet, à mon épouse et à moi, de gagner davantage de moments d’intimité. Je me laisse par contre trop envahir par la solitude et me convaincre que mes problèmes de page blanche sont la conséquence de mon manque de talent. Enfin, j’ai réussi à me forger quelques instants de bonheur, notamment en vacances et certains week-ends lors de balades en forêt.
Et j’allais écrire que j’ai combattu la vulnérabilité de toutes mes forces. Or on dirait qu’avec ce post, j’ai quelque peu rendu les armes.
merci pour ce partage Patrice, ça me touche de lire que tu as l'impression d'avoir rendu les armes ici.
Concernant la page blanche et le manque de confiance en soi, je me permets de glisser qu'un accompagnement individuel serait peut-être utile. Si tu veux en discuter, écris-moi un email (et sans pression bien sûr, tu connais le genre de la maison)