Super interview, merci! Je suis tellement d'accord avec le fait de se réapproprier des formats plus accessibles; de mon côté, je suis passée de l'envie d'écrire des essais philosophiques à la romance! D'ailleurs, ma première pensée en lisant l'intro, c'est que, si la romance nous informe des fantasmes de la majorité, ce genre d'idéal nous concerne clairement tous-tes en "Occident", qu'on le dise tout haut ou non... (Même si, chez les gars, apparemment il faut être brun; j'en déduis qu'être blond, c'est pas assez viril... LOL bien sûr)
Ça me donne envie de lire le livre, en tout cas! J'ai aussi souffert de TCA plus jeune.
Enfin, concernant la promo des maisons d'édition, en vrai, les éditeurs n'ont jamais eu de gros budgets de promo pour la plupart des livres. Il y a quelques gros vendeurs/noms célèbres qu'on pousse, et les autres sont présumés se vendre via le circuit lui-même, en répondant à des poches de demande du marché (en résumé, le diffuseur place le bouquin en librairie/supermarché, le libraire/supermarché met le livre en avant, et le chaland qui s'intéresse justement à ce type de livre/sujet va l'acheter en tombant dessus). Le problème est que le marché a beaucoup, beaucoup changé depuis 30 ans; désormais, on peut vendre des livres en se promouvant sur le Web... Ça a créé une opportunité, mais qui devient aussi paradoxalement une obligation, si on ne veut pas se retrouver "à la traîne", "moins visible que les autres", etc. Il y a des éditeurs qui font le minimum en ligne, ou parfois plus si c'est jugé rentable, mais le fait est que le type de promo qui marche sur les réseaux est beaucoup plus efficace de la part des auteur-ices que de leurs ME (par ex, je préfère de loin lire cette très intéressante interview de l'autrice Zina Mebkhout que d'avoir l'avis de son éditeur ou éditrice). Et comme c'est "gratuit", tout le monde en profite pour baisser les coûts dans une industrie où les marges sont de plus en plus étroites (et en premier lieu les ME, bien sûr, qui ont une trésorerie à préserver).
Hello! trop intéressant, merci ! je suis d'accord que le contenu créé par l'éditeur/ice n'est pas fascinant, mais il s'agit pas de lire l'avis de l'éditeurice, il s'agit qu'il ou elle mette en relation auteurices et journalistes/créateurices de contenu. Par exemple, en l'occurrence si Zina et moi on était pas un peu amies, elle n'aurait pas eu accès à cette infolettre. Et c'est là que le bât blesse : normalement, les attachées de presse sont censées permettre à l'auteurice d'atteindre des gens qui ne font pas partie de son réseau perso. C'est de moins en moins le cas.
Oui, tout à fait, tu as eu raison de me reprendre là-dessus! (Même si ça existe aussi, le contenu produit par les ME, et parfois ça marche.)
Je me demande si, là aussi, les ME tendent à être "dépassées", dans le sens où les auteur-ices sont souvent mieux implanté-es dans les milieux non institutionnels du Web que la ME elle-même. Ou alors... la ME peut avoir des relations avec des influenceur-euses, mais c'est parce qu'elle les paie, et on retombe sur la question du budget.
Imaginons qu'une ME te contacte pour que tu fasses la promo d'un-e de ses auteur-ices que tu ne connais pas... Gratuitement? Vraie question, d'ailleurs, je trouve que tu es parfaitement placée pour donner ton avis. Ça pourrait faire partie de ton futur billet sur l'argent et la monétisation de cette infolettre. :)
Là aussi, les choses ont changé, car traditionnellement, les ME envoyaient des "services presse" à la presse donc, et n'avaient pas à se soucier de la rémunération des journalistes, qui était couverte par le journal (évidemment, les journalistes n'étaient pas non plus tenus de parler de tous les livres qu'ils recevaient). Or, de nos jours, la plupart des influenceur-euses font ça gratuitement ou presque, et qu'une compagnie à but lucratif leur demande un service "commercial" (en tout cas, dont elle espère des retombées économiques) en échange de rien (ou juste un bouquin de 20 euros, on va aller loin avec ça) soulève une question éthique inédite.
Super interview, merci! Je suis tellement d'accord avec le fait de se réapproprier des formats plus accessibles; de mon côté, je suis passée de l'envie d'écrire des essais philosophiques à la romance! D'ailleurs, ma première pensée en lisant l'intro, c'est que, si la romance nous informe des fantasmes de la majorité, ce genre d'idéal nous concerne clairement tous-tes en "Occident", qu'on le dise tout haut ou non... (Même si, chez les gars, apparemment il faut être brun; j'en déduis qu'être blond, c'est pas assez viril... LOL bien sûr)
Ça me donne envie de lire le livre, en tout cas! J'ai aussi souffert de TCA plus jeune.
Enfin, concernant la promo des maisons d'édition, en vrai, les éditeurs n'ont jamais eu de gros budgets de promo pour la plupart des livres. Il y a quelques gros vendeurs/noms célèbres qu'on pousse, et les autres sont présumés se vendre via le circuit lui-même, en répondant à des poches de demande du marché (en résumé, le diffuseur place le bouquin en librairie/supermarché, le libraire/supermarché met le livre en avant, et le chaland qui s'intéresse justement à ce type de livre/sujet va l'acheter en tombant dessus). Le problème est que le marché a beaucoup, beaucoup changé depuis 30 ans; désormais, on peut vendre des livres en se promouvant sur le Web... Ça a créé une opportunité, mais qui devient aussi paradoxalement une obligation, si on ne veut pas se retrouver "à la traîne", "moins visible que les autres", etc. Il y a des éditeurs qui font le minimum en ligne, ou parfois plus si c'est jugé rentable, mais le fait est que le type de promo qui marche sur les réseaux est beaucoup plus efficace de la part des auteur-ices que de leurs ME (par ex, je préfère de loin lire cette très intéressante interview de l'autrice Zina Mebkhout que d'avoir l'avis de son éditeur ou éditrice). Et comme c'est "gratuit", tout le monde en profite pour baisser les coûts dans une industrie où les marges sont de plus en plus étroites (et en premier lieu les ME, bien sûr, qui ont une trésorerie à préserver).
Hello! trop intéressant, merci ! je suis d'accord que le contenu créé par l'éditeur/ice n'est pas fascinant, mais il s'agit pas de lire l'avis de l'éditeurice, il s'agit qu'il ou elle mette en relation auteurices et journalistes/créateurices de contenu. Par exemple, en l'occurrence si Zina et moi on était pas un peu amies, elle n'aurait pas eu accès à cette infolettre. Et c'est là que le bât blesse : normalement, les attachées de presse sont censées permettre à l'auteurice d'atteindre des gens qui ne font pas partie de son réseau perso. C'est de moins en moins le cas.
Oui, tout à fait, tu as eu raison de me reprendre là-dessus! (Même si ça existe aussi, le contenu produit par les ME, et parfois ça marche.)
Je me demande si, là aussi, les ME tendent à être "dépassées", dans le sens où les auteur-ices sont souvent mieux implanté-es dans les milieux non institutionnels du Web que la ME elle-même. Ou alors... la ME peut avoir des relations avec des influenceur-euses, mais c'est parce qu'elle les paie, et on retombe sur la question du budget.
Imaginons qu'une ME te contacte pour que tu fasses la promo d'un-e de ses auteur-ices que tu ne connais pas... Gratuitement? Vraie question, d'ailleurs, je trouve que tu es parfaitement placée pour donner ton avis. Ça pourrait faire partie de ton futur billet sur l'argent et la monétisation de cette infolettre. :)
Là aussi, les choses ont changé, car traditionnellement, les ME envoyaient des "services presse" à la presse donc, et n'avaient pas à se soucier de la rémunération des journalistes, qui était couverte par le journal (évidemment, les journalistes n'étaient pas non plus tenus de parler de tous les livres qu'ils recevaient). Or, de nos jours, la plupart des influenceur-euses font ça gratuitement ou presque, et qu'une compagnie à but lucratif leur demande un service "commercial" (en tout cas, dont elle espère des retombées économiques) en échange de rien (ou juste un bouquin de 20 euros, on va aller loin avec ça) soulève une question éthique inédite.
Merci d'aborder ce sujet 🙏
Quel plaisir de lire Zina ici avec toute sa franchise (la promotion du livre à faire toute seule) !